Thérèse Raquin, incipit, Émile Zola, 1873, cadre spatial, champ lexical, misère sociale, atmosphère pesante, description de la mercerie, personnification de l'humidité
Dans ce roman, l'incipit a pour fonction, entre autres, de préciser le cadre spatial de l'histoire. Ici, les premières lignes décrivent la mercerie dans laquelle vivent Thérèse, sa belle-mère et Camille, son mari : "Il y a quelques années, en face de cette marchande, se trouvait une boutique […]. L'enseigne, faite d'une planche étroite et longue, portait, en lettres noires, le mot : Mercerie ; et sur une des vitres de la porte était écrit un nom de femme, Thérèse Raquin, en caractères rouges".
[...] De plus la tonalité péjorative avec le suffixe « -âtre » de « blanchâtre » cherche à provoquer le malaise et le sentiment d'insécurité chez le lecteur, qui se trouve plongé dans une boutique sale et en désordre, lugubre et où l'atmosphère est pesante. On se rend compte au fil de cet incipit que la boutique ne fait que refléter la vie miséreuse de ses vendeurs. En effet, la mercerie est abandonnée car les trois personnages ne veulent pas se donner la peine de la remettre en ordre : « D'ordinaire, il y avait deux femmes assises derrière le comptoir : une jeune femme au profil grave et une vieille dame qui souriait en sommeillant. ». [...]
[...] De plus, la longueur de cette phrase traduit une accumulation excessive d'objets inutiles en tous genres et en désordre, tandis que le parallélisme de construction « des . de » par exemple : « des modèles de tapisserie, des bobines de rubans » donnent au contraire un rythme régulier et ordonné, bien que répétitif. L'atmosphère pesante se traduit aussi et surtout par les adjectifs péjoratifs du champ lexical du sale et de l'abandonné, qui dépeignent une boutique négligée : « Chaque objet, jauni, fripé, était lamentablement pendu à un crochet de fil de fer. [...]
[...] Ici, deux caractères s'opposent « une jeune femme au profil grave » face à « une vieille dame qui souriait en sommeillant » grâce à la divergence des mots « grave » et « souriait ». Dans les deux cas, Thérèse, au visage fermé, tout comme sa belle-mère qui somnole pendant son travail, ne font pas d'elles de commençantes avenantes, et de ce fait, expliquent l'absence de clients dans la mercerie, donc le commerce ne peut pas faire de bénéfices puisqu'il ne vend pas. On comprends donc pourquoi la famille mène une vie miséreuse. [...]
[...] Incipit « Thérèse Raquin » -Zola - Dans ce roman, l'incipit a pour fonction, entre autre, de préciser le cadre spatial de l'histoire. Ici, les premières lignes décrivent la mercerie dans laquelle vivent Thérèse, sa belle-mère et Camille, son mari : « Il y a quelques années, en face de cette marchande, se trouvait une boutique [ L'enseigne, faite d'une planche étroite et longue, portait, en lettres noires, le mot : Mercerie ; et sur une des vitres de la porte était écrit un nom de femme, Thérèse Raquin, en caractères rouges ». [...]
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