Thérèse Raquin chapitre 22, Emile Zola, analyse, évolution des personnages, roman naturaliste, Thérèse et Laurent, hallucinations, meurtre de Camille, champ lexical de l'horreur, vocabulaire médical, commentaire de texte
C'est en 1867 qu'Émile Zola publie son roman naturaliste "Thérèse Raquin". Dans cet extrait du chapitre 22, Thérèse et Laurent ne dorment plus et ont de plus en plus d'hallucinations. La situation s'aggrave entre eux. Nous nous demanderons alors comment l'analyse des personnages rend compte de leur évolution. Dans un premier temps, nous étudierons l'évolution du couple. Dans un second temps, nous verrons comment Émile Zola fait une étude scientifique de Thérèse et Laurent.
[...] Mais comme nous le voyons dans cet extrait, plus rien n'est comme avant. Pour commencer, les deux amants ne réagissent pas de la même façon suite au crime. Laurent a des remords « purement physiques » comme nous le montre un champ lexical du corps : « nerfs », « chair », « face », « membres ». De plus, il n'a pas de repentir : « il n'avait pas le moindre regret d'avoir tué Camille » (l.2/3) tandis que Thérèse a « de vagues remords, des regrets inavoués » (l.27). C'est sur Laurent que les effets de la passion sont les plus dévastateurs faisant de lui le contraire de ce qu'il est initialement. [...]
[...] C'est pourquoi il fait une description expérimentale de Thérèse et de Laurent. Ce dernier est d'ailleurs décrit minutieusement suivant un ordre bien précis. Dans un premier temps Zola décrit les réactions de son corps comme on peut le constater lignes 1 et 2 : « Son corps, ses nerfs irrités et sa chair tremblante avaient seuls peur du noyé. » Puis il parle de sa conscience à partir de la ligne 2. Ici les deux personnages sont dominés par leurs nerfs et leur sang. [...]
[...] Dans ce passage, nous comprenons qu'en se débarrassant de Camille, Thérèse et Laurent en ont fait un être surnaturel présent uniquement dans leurs esprits. Thérèse réagit comme si elle le voyait vraiment : « il lui prenait des envies de se jeter à genoux et d'implorer le spectre de Camille » (l.27/28). Le meurtre est alors la cause de tous leurs troubles nerveux et des problèmes au sein du couple. Par exemple, Laurent rejette toute la faute sur Thérèse (« il gourmandait Thérèse qu'il accusait de le troubler » l.5/6) et la traite avec brutalité. [...]
[...] Thérèse et Laurent n'éprouvent donc plus aucun désir à être ensemble. Cette évolution dévastatrice dans leur couple est étudiée scientifiquement par Zola. III. Une étude scientifique Pour finir, Zola fait une étude scientifique dans cet extrait en utilisant tout d'abord un vocabulaire médical. En effet, dès le début, Laurent est défini par des organes : « Son corps, ses nerfs irrités et sa chair tremblante ». De plus, la répétition du mot « crise », ainsi que les expressions comme « effrayante maladie », « hystérie », « désordre nerveux » ou encore « stupeur maladive » renforcent nettement cet aspect médical. [...]
[...] Thérèse Raquin, chapitre 22 – Émile Zola (1867) – Analyse et évolution des personnages C'est en 1867 qu'Émile Zola publie son roman naturaliste Thérèse Raquin. Dans cet extrait du chapitre 22, Thérèse et Laurent ne dorment plus et ont de plus en plus d'hallucinations. La situation s'aggrave entre eux. Nous nous demanderons alors comment l'analyse des personnages rend compte de leur évolution. Dans un premier temps, nous étudierons l'évolution du couple. Dans un second temps, nous verrons comment Émile Zola fait une étude scientifique de Thérèse et Laurent. [...]
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