Le conte Cendrillon est classé par P.Delarue et M.L.Tenèze dans la catégorie « contes merveilleux ». Nous le retrouvons dans le tome II du Conte Populaire Français sous le conte-type n°510 A. La présence d'un être surnaturel (la fée marraine) qui transforme des animaux et des objets pour aider le héros (ïne) (Cendrillon) contre son agresseur (la marâtre et les deux demi-sœurs) est une des constantes du conte merveilleux. De plus, nous avons dans ce conte la présence d'un objet important pour le triomphe et le final heureux de l'héroïne qui est la fameuse pantoufle de verre.
La chaussure reflète la personnalité de celui qui la porte et, selon la forme que leur donne l'usure, indique comment l'on marche et l'on se tient. On reconnaîtra la jeune fille de bonne famille un peu timide à ses mocassins aux talons raisonnables. La jeune, un peu provocante, n'hésitera pas à se percher sur des petites échasses pour être à la hauteur des hommes. Pour beaucoup, la chaussure est une question de confort, une source de bien-être. Elle exprime aussi un statut social. Au moyen Age, le port de la chaussure était déjà un des signes essentiels de la personne bien née. L'homme chaussé avait tous les droits, le va-nu-pieds n'était rien.
[...] Il suffit de regarder la marque de la chaussure que porte une personne pour connaître l'état de son compte en banque et de son statut social. Elle est aussi un des articles privilégiés de l'apparence qui l'introduit dans les rituels de la séduction et met en valeur le sex-appeal. Après ces quelques constatations, nous nous sommes posés la question suivante : la chaussure peut-elle être un objet d'identification servant à reconnaître quelqu'un ou à trouver le ou la partenaire idéale ? [...]
[...] Mais une bonne chaussure doit avant tout révéler le pied, le mettre en valeur et l'exposer, lui offrir un cadre et un décor. On se chausse comme on s'habille par coquetterie. De nos jours, les talons aiguilles cèdent leurs places peu à peu à la basket qui s'affirme considérablement. Plates ou à semelles compensées ; rouges, bleu, jaune ou verte ; unies ou à rayures, nous assistons à un véritable culte de basket. Il n'est plus choquant aujourd'hui de voir une femme en jupe ou en tailleur avec des baskets. [...]
[...] De la mule à l'escarpin, du chausson à l'espadrille, en passant par la sandale, la botte ou la basket, hommes et femmes signent leur identité en se chaussant. Petit à petit, la chaussure est devenu un objet de désir. Elle a pris une telle importance qu'il existe au Canada un musé de la chaussure. Y sont présent plus de dix milles types de souliers dont le plus ancien est une sandale égyptienne portée dans les années deux mille cinq cent avant Jésus Christ. [...]
[...] En effet, la pantoufle est faite de verre, elle ne peut donc s'adapter à aucun pied. Par contre, seul le pied qui pénètrera à la perfection sans aucune douleurs pourra appartenir à la propriétaire du soulier. De plus, la personne à qui appartient cette chaussure doit être vertueuse. Hors seule Cendrillon l'est. Elle est d'une ( ) douceur et d'une bonté sans exemple et ( ) souffrait tout avec patience. »(P.171). Ces qualités s'opposent à celles de ses sœurs qui sont laides et noires de cœur Cendrillon est d'une extrême beauté extérieure reconnue par tous et intérieure puisque après tout le mal que ses sœurs lui ont fait, l'héroïne ( ) leur dit, en les embrassant, qu'elle leur pardonnait de bon cœur et qu'elle les prient de l'aimer bien toujours. [...]
[...] Les qualités magiques attribuées aux chaussures leur ont valu un rôle important dans de nombreux contes de fées dont Cendrillon est le plus populaire. Il existe des centaines de versions où le soulier joue un rôle important surtout au niveau de l'identification de la personnalité et nous en citerons quelques exemples. Dans Le Bouvier et la Tisserande, le Bouvier saura comment reconnaître sa femme en lisant un message inscrit sur une fine bandelette de papier où il était écrit : Quand tu rencontreras ta future épouse, elle portera aux pieds de très jolis chaussons brodés, sur l'un tu verras le dessin d'un dragon et sur l'autre un phénix. [...]
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