Le corpus est composé de quatre textes qui sont« Hiver, vous n'êtes qu'un vilain » de Charles d'Orléans extrait de Poésiesparu en 1450-1465, « Ne sois pas marâtre, ô nature chérie » de Théophile Gautier extrait de La comédie de la mort paru en 1838 « Encore un printemps » de Aloysius Bertrand extrait de Gaspard de la nuit paru en 1842 et enfin de « Printemps » extrait de Ombre gardienne paru en 1960. Ces quatre textes appartiennent au genre poétique.
[...] Il trouve ses sources dans le mythe d'Orphée. Ce mythe est à l'origine du lyrisme. Mohammed Dib est un écrivain algérien de langue française, auteur de romans, de nouvelles, de pièces de théâtre, de contes pour enfants, et de poésie. C'est dans ce dernier genre que nous retrouvons Ombre Gardienne, une de ses célèbres œuvres publiées pour la première fois chez Gallimard en 1960 avec le texte Printemps Nous pourrions nous demander comment par la description d'un paysage printanier, le poète parvient-il à évoquer l'angoisse. [...]
[...] En effet, il évoque premièrement le siège de la pensée, de la création avec le substantif front avec l'impératif prenez-moi dans vos bras, doux rêves du poète Il aborde ce que lui apporte le printemps que ce soit les malheurs avec le rythme binaire cauchemars, spectres des nuits ou la gaieté qui est plus importante et qui en fait sa source d'inspiration comme le met en évidence l'enjambement et le rythme ternaire Les roses, les femmes, les chansons, toutes les belles choses et tous les beaux amours et 9). Il rappelle également cet éloge du printemps grâce à l'apostrophe ô muse antique qui souligne la place du printemps très considérable pour son inspiration. En revanche, les textes d'Aloysius Bertrand et de Mohammed Dib ont une autre visée, celle de donner une image assez péjorative du printemps. [...]
[...] En effet, on retrouve le champ lexical du printemps dans ces quatre textes comme l'exprime les différents termes De Mai et d'Avril champs, bois et fleurs livrée de verdure pour le texte de Charles d'Orléans Hiver, vous n'êtes qu'un vilain un tapis d'herbe lilas les roses laurier vert pour le texte de Théophile Gautier Ne sois pas marâtre, ô nature chérie une goutte de rosée petit oiseau rayon du soleil vieux chêne, parmi les bois pour le texte de Aloysius Bertrand« Encore un printemps et l'air sent la violette entre de lourds poisons oiseau ou encore haute mer, d'embruns et d'îles vertes pour le texte de Mohammed Dib Printemps La description est d'autant plus marquée par la présence d'adjectifs du texte de Charles d'Orléans plaisant et gentil ou de Théophile Gautier blanche tunique ainsi que la présence de comparaison chez Aloysius Bertrand qui s'en échappera comme une larme ! d'adverbe marquant l'émotion mélancoliquement de connecteur logique chez Mohammed Dib Eaux, docks et ciel qui nous soulignent bien que ces quatre texte décrivent la nature au printemps. Ces textes ne cherchent pas seulement à décrire la nature au printemps. Ils ont une autre visée. Les textes de Charles d'Orléans et de Théophile Gautier établissent l'éloge du printemps. [...]
[...] Ensuite, nous allons donc souligner la perte d'inspiration d'une part par l'implication du poète, puis par l'acharnement à écrire et enfin par l'expression du lyrisme. Mohammed Dib s'implique dans son poème. En effet, il y a tout d'abord l'utilisation de la première personne je rôde je tourne ou encore je cherche qui souligne sa détermination. Le poète s'implique également en se comparant à l'oiseau grâce à la métaphore du poète oiseau têtu oiseau perdu (v,10 la musicalité de l'alexandrin ainsi que le contre-rejet mettant en valeur le terme têtu qui insiste sur l'implication du poète et son acharnement à écrire. [...]
[...] Enfin, Dib nous présente de même son errance. En effet, les présents d'énonciation je rôde je tourne je cherche insistent sur ses égarements et ses hésitations. Nous venons donc bien de voir comment par la description d'un paysage printanier, le poète parvient tout de même à évoquer l'angoisse d'une part par un paysage peu printanier et d'autre part par la perte de l'inspiration. Mais c'est en s'acharnant sur l'écriture, grâce à telle obsession que le poète parvient à évoquer son angoisse et à réussir à écrire son poème. [...]
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