À la fin du XIXe siècle, la presse est alors le seul média de masse, car elle donne non seulement de l'information, mais aussi des opinions variées et des sensations fortes. On voit donc l'apparition d'un mélange d'écrivain et d'enquêteur qui donne naissance au reportage. C'est dans ce contexte qu'Albert Londres, écrivant souvent sur les injustices du colonialisme français, entreprend en 1928 un voyage de quatre mois du Sénégal au Congo, où il découvre les chantiers de la voie ferrée. Dans Terre d'Ébène, publié en 1929, il dénonce les conséquences catastrophiques de la colonisation française en Afrique de l'Ouest.
[...] C'est en analysant tous les styles qu'utilise Albert Londres dans cet extrait : la mise en scène, les dialogues, l'utilisation de la première personne et les détails du quotidien pour décrire la vie des habitants, qu'il répond à un nouveau style journalistique de l'époque : le reportage, et Albert Londres est le reporter. Albert Londres est l'une des grandes figures du journalisme, il s'inscrit dans un journalisme d'opinion de l'époque, mais aussi dans un journalisme qui dénonce les injustices, non seulement en France, mais aussi à l'étranger. Il devient l'un des écrivains voyageurs plus connus de son époque. [...]
[...] Pour décrire les petits scandales de cette vaste terre Albert Londres ne se limite pas à une simple description. Londres utilise un humour presque cynique et un style énergique proche du style oral pour pouvoir décrire son expérience en Afrique. Son style journalistique est loin d'être neutre, à travers ce journal de voyage, on peut voir ses opinions et ses sentiments par rapport à la colonisation en Afrique Noir et la mauvaise gérance de celle-ci. Londres fait des descriptions qui même si très simple ont une tonalité très ironique qui nous permet aussi de comprendre son point de vue. [...]
[...] C'est dans ce contexte qu'Albert Londres, écrivant souvent sur les injustices du colonialisme français, entreprend en 1928 un voyage de 4 mois du Sénégal au Congo, où il découvre les chantiers de la voie ferrée. Dans Terre D'Ebène, publié en 1929, il dénonce les conséquences catastrophiques de la colonisation française en Afrique de l'Ouest. Nous allons analyser cet extrait de Terre d'Ebène, en analysant tout d'abord son style, puis nous allons réaliser une étude linéaire, car le récit n'a pas de réelle construction, il suit la chronologie du voyage. Terre d'Ebène s'inscrit dans un contexte colonial Français. [...]
[...] Terre d'Ebène est un carnet de voyage composé d'une trentaine d'articles dans lequel l'auteur nous raconte son parcours et examine la manière dont l'Etat français s'occupe de ces territoires et ces habitants. Londres décrit une réalité différente à celle véhiculée par la presse française de l'époque. Albert Londres critique la violence de la colonisation et la construction du chemin de fer sur les populations africaines locales. Terre d'Ebène est un reportage qui prend presque la forme d'un roman, très littéraire, mais dénonciateur. [...]
[...] Cette justice est un voile de l'injustice dont veut faire preuve Londres : Jadis ils ne travaillent que pour se nourrir. Maintenant ils travaillent aussi pour payer l'impôt. De temps en temps ils le payent même deux fois au lieu d'une On revient ici à l'idée de l'exploitation, avant ces habitants vivaient de façon très simple, mais toutes ses habitudes ont été complètement bouleversées au profit des Européens. C'est même à travers ces descriptions très simples des situations banales qu'on se rend compte du bouleversement, les noirs n'ont même plus de liberté : Sous le nez des Européens qu'il rencontre, il met son petit bâton. [...]
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