Commentaire du texte de Jean Tardieu écrit en 1943, Vous étiez pourtant responsable, extrait de Domaine français. L'auteur nous fait part de son incompréhension et de sa difficulté à saisir l'absurdité de la situation qui à conduit au chaos.
[...] Ils révolutionnèrent l'écriture de la poésie, en décidant de ne plus respecter les normes de la versification classique, certains d'entre eux vont jusqu'à supprimer des lettres appartenant aux mots qu'ils utilisent dans leur poème (lipogrammes) ou encore certains vont inventer des mots qui n'apparaissent pas dans le dictionnaire Le grand combat d'Henri Michaux. Exhortation à la résistance, rébellion, dépit devant l'ampleur du désastre comme dans ce texte de Jean Tardieu écrit en 1943, vous étiez pourtant responsable extrait de Domaine français. L'auteur nous fait part de son incompréhension et de sa difficulté à saisir l'absurdité de la situation qui à conduit au chaos. [...]
[...] Cependant, si l'on observe bien, on verra que le je du vers 2 est repris par celui du dernier vers je ne sais plus et que ce je a donné des biens au soleil ; ce je est apparemment aussi responsable de la mer des arbres des fleuves des montagnes donc de la nature. On peut donc penser que ce je serait donc incarnait par le Créateur de l'ordre de la nature qui est maintenant bouleversé. Dans le premier vers, le poète s'adresserait donc à Dieu qu'il tient comme responsable de l'effondrement du monde. Dieu aurait abandonné s création, ses créatures. [...]
[...] Pour lui la nature n'est donc pas venue au secours des hommes, elle est restée imbécile, têtue, sans voix Un total constat d'échec : Tous les éléments naturels ont perdu leur fonction première, le soleil n'a réchauffé personne, les arbres,'ont offert aucun abri plus assez de feuilles ; métaphoriquement les oiseaux sans voix peuvent être les prisonniers qui attendent une hypothétique délivrance, qui ne sont plus à l'abri de rien en attendant le jour qui est synonyme de liberté retrouvée. CONCLUSION : C'est donc un constat très noir dans lequel le poète accuse Dieu d'avoir sa part de responsabilité car il n'a pas aidé les hommes justes à se sauver. Cela peut faire songer à cette phrase s'un psaume de la Bible, prononcée par le Crist en Croix alors qu'il est supplicié mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? [...]
[...] Par quel dérèglement de l'ordre du monde a-t-on pu en arriver à de telles atrocités ? C'est ce que nous verront en étudiant l'énonciation qui nous permettra de donner un sens à la mise en scène de la nature que nous analyserons ensuite. L'énonciation dans le poème : Par cette étude nous pouvons formuler des hypothèses de lecture, donner un sens au texte, à première lecture très mystérieux et troublant. Le poète semble vouloir délibérément priver le lecteur de ses repères. [...]
[...] Et les villes ? comme s'il y avait un agacement de la part du poète qui veut précipiter les choses. Des réponses qui n'en sont pas : Elles ne donnent en effet pas d'explication bien que la structure grammaticale corresponde à une réponse construite Il dépensait elle ouvrait ils n'avaient plus Le dernier vers fait pensé à un aveu d'impuissance je ne sais plus répéter trois fois, il y a une construction anaphorique, répétition trois fois de la même proposition. Qui parle ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture