Beaumarchais ne donne pas l'âge précis de Suzanne mais de nombreuses indications nous montrent qu'il s'agit d'un personnage jeune (environ 18 ans). Dans la préface de son oeuvre, l'auteur évoque Suzanne comme « une jeune personne » et dans la scène 2 de l'acte I, Figaro dit d'elle qu'elle est « verdissante » telle une plante en pleine croissance. De même manière, les indications sur son physique sont rares, mais on sait tout de même qu'il s'agit d'une jolie et charmante jeune fille (...)
[...] Au cinquième acte, elle enfile la lévite de la Comtesse. Suzanne est la nièce de Bartholo, père de Fanchette et jardinier du château. Elle est la femme de chambre et dame de compagnie de la Comtesse avec la quelle elle entretient une relation détendue. Mais malgré cette position plutôt avantageuse, divers éléments (tels ses vêtements) viennent rappeler qu'elle reste roturière. Elle nous apparait dès le début de la pièce, comme une demoiselle coquette (elle se mire dans le miroir), enjouée, rieuse, au caractère affirmé et dynamique semblable à celui de Figaro Celui-ci la présente comme pleine de gaieté, d'esprit, d'amour et de délices mais non de cette gaieté presque effronté de nos soubrettes corruptrice selon l'auteur. [...]
[...] Suzanne est la fiancée de Figaro, qu'elle doit épouser au cours de cette Folle journée. Tous deux sont très amoureux et plus qu'enthousiaste à l'idée de devenir mari et femme, mais malheureusement, les deux futurs époux vont devoir faire face à plusieurs opposants, contrariant leur projet. En effet Suzanne est attaquée par un séducteur puissant avec plus d'avantage qu'il n'en faut pour vaincre une fille de son état : le Comte, qui délaisse sa femme. Il envisage de restituer le droit de cuissage, qui lui permet de goûter aux charmes de tout e jeune mariée avant que le mari ait pu en profiter. [...]
[...] Selon Beaumarchais, il n'y à chez elle, pas un mot, une phrase qui ne respire la sagesse et l'attachement à ses devoirs Quelques soient ces actes, Suzanne ne cherche qu'à faire le bonheur de son couple et à venir en aide à sa maîtresse et aux personnes qu'elle apprécie. Suzanne est une personne de confiance qui n'hésite pas à cacher certaines personnes pour leur venir en aide, comme pour Figaro dans l'acte I. Cette droiture s'accompagne d'une sagesse et d'un réalisme permanent : souvent tempère Figaro dans ces excès tu vas exagérer : dis ta bonne vérité et elle ne se laisse manipuler par personne. [...]
[...] au centre de la pièce . Une forte présence . Suzanne apparait dans tous les actes et de manière très régulière, ce qui montre l'importance de son rôle, qui est l'un des plus longs et substantiels. De plus, elle apparait dans la scène d'exposition, dans une scène d'intimité avec Figaro, le personnage principal. De même manière, l'acte 3 s'ouvre par un autre dialogue avec Figaro et l'acte 2 par une scène entre Suzanne et la Comtesse. En regardant de plus près au niveau du nombre de répliques même, Suzanne confirme son statut de personnage central. [...]
[...] Les deux femmes ne peuvent se supporter. Mais suite au retournement de situation où l'on découvre que Marceline est la mère de Figaro, cette relation, elle aussi, connait un retournement. Suzanne/Chérubin : Suzanne semble considérer Chérubin (à juste titre) comme un enfant, encore trop immature pour comprendre quelque chose aux sentiments. Elle tente sans succès de le raisonner face à ses élans d'amours incessants. Quant à Chérubin, il s'amuse et joue avec elle sans se soucier des conséquences, ce qui a le don d'énerver Suzanne. [...]
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