Cet extrait de la première des <em>Lettres philosophiques</em> cherche à mettre en valeur la singularité d'un personnage qui ne peut que donner à réfléchir, notamment à un lecteur attentif.
Les quakers (le nom signifie « trembleurs ») constituent une secte pacifiste et philanthropique qui a été fondée en Angleterre par George Fox, vers le milieu du 17ème siècle, aussi appelée Société des Amis (...)
[...] Enfin, l'auteur se moque de sa société en ridiculisant sa conduite chrétienne avec les périphrases traduisant l'hypocrisie des relations sociales dans la plupart des gestes et paroles de la société et surtout l'aberration des coutumes chrétiennes. Il dénonce ainsi les hiérarchies sociales injustes et sans fondement. Le quaker apparaît choquant et parfois même ridicule, mais il reste en accord avec ses convictions : c'est une personne libre et sociable. critique des croyances Contrairement aux autres Lettres philosophiques de l'auteur, le thème des croyances est exposé de manière moins importante dans ce texte. On rencontre l'idéal déiste de Voltaire qui, anticlérical, ne croit pas à la Providence. [...]
[...] T E X T E J'ai cru que la doctrine et l'histoire d'un Peuple si extraordinaire mériteraient la curiosité d'un homme raisonnable. Pour m'en instruire, j'allai retrouver un des plus célèbres quakers d'Angleterre, qui après avoir été trente ans dans le Commerce, avait su mettre des bornes à sa fortune et à ses désirs, et s'était retiré dans une campagne auprès 5 de Londres. Je fus le chercher dans sa retraite ; c'était une maison petite mais bien bâtie, pleine de propreté sans ornement. [...]
[...] Alors qu'en Angleterre elles furent louées, en France, dès leur parution, elles sont immédiatement condamnées par le Parlement de Paris comme ouvrage scandaleux contraire à la religion, aux bonnes mœurs et au respect dû aux Puissances. Dès le début de cette œuvre, Voltaire se consacre à évoquer des problèmes religieux auxquels il n'a cessé de s'intéresser pendant sept lettres consacrées à ce sujet. Il en écrit quatre à propos des Quakers. Cet extrait de la lettre philosophique sur les Quakers est la première sur vingt-cinq. [...]
[...] Enfin, le discours du quaker est simple et ferme, dénué d'éloquence oratoire. Il ne cherche pas à politiser ou prolétariser Voltaire, mais simplement à lui témoigner le respect. Ainsi, le quaker permet la remise en question des usages et des croyances de la société française. III- Une critique de la société française du 18ème siècle Sous la forme d'une comparaison qui semble être destinée à faire l'éloge d'une secte inconnue en France, ce texte s'avère être une sévère critique des usages de la société française. [...]
[...] Il fait partie des philosophes du XVIIIe siècle qui mènent un certain nombre de combats conformes à leur idéal intellectuel : l'intolérance, le fanatisme, les violences inutiles (guerre et torture). En 1728, alors qu'il travaille pour la cour, il tourne en ridicule le chevalier de Rohan, ce qui lui vaut une bastonnade. Il pense laver son honneur par un duel, mais on l'embastille quelques jours avant de lui permettre de partir pour l'Angleterre. C'est cet exil en Angleterre qui nous vaudra l'écriture des Lettres philosophiques. [...]
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