Nous allons voir comment cet éloge funèbre nourrit le blâme de Napoléon III. Pour se faire, nous étudierons dans une première partie l'éloge funèbre, avec notamment la dimension politique et la dimension humaine de l'éloge. Nous observerons dans une seconde partie le blâme que Victor Hugo fait de Napoléon III, du Second Empire et des oppressions politiques en France. Pour finir, nous étudierons le message d'espoir et l'appel à la lutte que Victor Hugo lance à ses compatriotes par l'intermédiaire de cet éloge funèbre (...)
[...] L'auteur porte en effet Dieu garant des promesses qu'il fait au peuple. * * * * * Par l'étude de ce texte, nous avons pu montrer en quoi Victor Hugo nourrit le blâme de Napoléon III à travers l'éloge funèbre de Jean Bousquet. Nous avons également pu remarquer la détermination avec laquelle l'auteur s'implique dans ce combat contre le Second Empire. Ce dernier chutera en 1870, et nous pouvons affirmer que c'est en partie grâce à des proscrits comme Victor Hugo, et à des discours comme cet éloge funèbre. [...]
[...] C'est pourquoi il soutient en 1946 la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte aux élections présidentielles se déroulant la même année. Elu en décembre, Louis Napoléon mène alors une politique réactionnaire, à laquelle s'oppose violemment l'auteur. Le coup d'état de 1851, durant lequel Louis Napoléon effectue une restauration impériale et devient empereur (sous le nom de Napoléon III), provoque l'exil de Victor Hugo. Il fera ensuite partie des proscrits à refuser l'amnistie quelques années plus tard, tout comme Jean Bousquet, dont l'auteur fait l'éloge dans le texte. [...]
[...] Nous pourrions imaginer que cela diminue le mérite et le courage de Jean Bousquet, mais nous verrons par la suite en quoi cela introduit le blâme de Napoléon. Parallèlement à la dimension politique de l'éloge, nous pouvons remarquer que Victor Hugo appuie fortement sur le courage et sur l'honneur du défunt, qui sont des aspects plus humains de Jean Bousquet. Ces aspects humains sont constamment mêlés aux aspects politiques de l'éloge, et nous allons maintenant les observer. A la ligne l'auteur valorise Bousquet par l'utilisation des adjectifs mélioratifs énergique puis un peu plus loin inflexible Cette valorisation du courage de Jean Bousquet continue dans la première partie de la phrase suivante, dans laquelle l'auteur montre les difficultés et les malheurs que le défunt a rencontrés durant son exil. [...]
[...] Ce parallélisme renforce l'idée de combat mené contre Napoléon. En effet, Théophile de la Tour d'Auvergne était un héro de guerre, mort en 1800 sous le règne de Napoléon. Après sa mort, lors de l'appel des soldats, le plus ancien sergent du bataillon répondait au nom de la Tour d'Auvergne : -Mort au champ d'honneur. Le fait que ces deux morts (la Tour d'Auvergne et Bousquet) soient arrivées sous le règne de deux empereurs de la même famille explique en partie le choix de cette référence. [...]
[...] Cet aspect est évoqué dès la ligne où Victor Hugo désigne le défunt par la périphrase proscrit inflexible L'auteur montre ici que Jean Bousquet a su résister à la possibilité de revenir en France, et montre ainsi le courage du défunt. Dès la phrase suivante, Victor Hugo nous confirme que cet exil est plus un choix qu'une obligation. En effet, l'auteur précise que tous les malheurs du défunt auraient pu être évités par l'acceptation de l'amnistie proposée par Napoléon III. La mise en évidence de ce refus montre à nouveau à quel point Jean Bousquet à fait preuve de courage durant sa vie. [...]
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