Supplément voyage de Bougainville de Diderot

Résumé du document

Diderot est né en 1713, il a été élevé par des jésuites. Après son mariage, il a une fille et se lance dans des écrits philosophiques contre le christianisme en 1745. Il va donc en prison de Vincennes. Il écrit « la lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient ». En prison, des philosophes dont Rousseau, lui proposent de participer à l'encyclopédie. Il s'y lance en 1750. Grimm est son grand ami. Diderot a écrit essentiellement deux romans : « Jacques le fataliste » en 1773 et « Le neveu de rameau » en 1762.
Il est invité en Russie par Catherine 2, car la cour se voulait « despotes éclairés ». Il meurt en 1784. Diderot a trouvé dans « le voyage autour du monde » de Bougainville en 1771 une description de la société tahitienne qui lui inspira des réflexions sur la colonisation et sur le bonheur à l'état de nature. Dans son supplément, il fait parler un vieillard tahitien qui à la différence de ses compatriotes refuse le contact avec les européens craignant de voir son bonheur menacé.

Extraits

[...] toi, chef des brigands ainsi que la violence du vocabulaire. Cette violence montre que pour le tahitien, aucun respect de l'européen est possible. La souffrance Par ailleurs, le vieillard ressent une grande souffrance à dire le malheur des siens : la rapidité des phrases du fait de la brièveté des propositions, traduit cette souffrance du vieillard qui semble haleter, suffoqué. Elle annonce la souffrance à venir du fait du vol de tout un pays. Cette expression des émotions agit sur le lecteur et nous rappelle que pour les philosophes des lumières, la raison est pas le seul moteur de l'action, le cœur est aussi un grand moteur qui justifie l'emploi de la fiction. [...]

[...] Les diverses composantes de ce bonheur sont : L'absence de propriété tous et à tous La communauté des biens et 7 nous sommes communes Libertés individuelles et collectives nous sommes libres Respect mutuel garant de la liberté, respect moral de la personne nous avons respecté notre image en toi Pour conclure, Diderot fait le procès de la colonisation avec le champ lexical du vol. Il utilise une métaphore pour caractériser cette violence : la lame de métal l. ce qui symbolise la prise de possession par le roi. [...]

[...] Supplément au voyage de Bougainville de Diderot Introduction Biographie Diderot est né en 1713, il a été élevé par des jésuites. Après son mariage, il a une fille et se lance dans des écrits philosophiques contre le christianisme en 1745. Il va donc en prison de Vincennes. Il écrit la lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient En prison, des philosophes, dont Rousseau, lui proposent de participer à l'encyclopédie. Il s'y lance en 1750. Grimm est son grand ami. [...]

[...] De même, le dialogue fictif entre le vieillard et l'européen a une grande force puisqu'il lui permet d'imaginer une situation inverse à 21 qu'en penserais-tu Enfin, l'accumulation d'interrogation rhétorique (l. 30) permet d'affirmer fortement l'injustice commise. L'éloquence du vieillard traduit bien le désir de persuasion de Diderot, mais aussi son amertume qu'il veut nous faire partager. Le bonheur tahitien Il faut ajouter à ce constat amer une revendication à l'innocence des tahitiens. Leur bonheur dépend de leur état de nature. [...]

[...] Or lui-même c'est une lumière. Pour expliquer ce paradoxe, soit nous disons que pour Diderot la raison a été détournée de sa véritable nature, soit nous disons que pour Diderot, le langage de la raison qu'il met dans la bouche du vieillard est suffisamment efficace pour permettre de sortir de nos erreurs. Conclusion finale La force de ce discours réside donc dans le fait que Diderot prête son éloquence à l'autre, celui qu'on appelle le sauvage. La fiction est donc au service de la vérité, car elle permet de déjouer les pièges d'une philosophie qui aurait bonne conscience d'elle-même et qui ne se remettrait en question. [...]