Supplément au voyage de Bougainville, Denis Diderot, vieux tahitien, colonisation, esclavage
Le tahitien ne se comporte pas comme les autres habitants de l'île, car il représente la sagesse (figure du vieillard) et semble mieux connaître les Européens. Diderot, par l'intermédiaire du vieux tahitien, dresse la liste des crimes de la colonisation.
[...] Diderot évoque ensuite la colonisation des terres à proprement parler : "ce pays est à toi . Et pourquoi ? Parce que tu y as mis le pied " (Supplément au voyage de Bougainville, 1722). Le vieux tahitien met en évidence que le simple fait d'atteindre une terre ne peut pas valoir acte de propriété, surtout quand elle était déjà occupée par d'autres avant l'arrivée des colons. Pour développer de manière efficace son raisonnement, le vieux tahitien évoque l'exemple inverse : que penseraient les européens si les tahitiens déclaraient que l'Europe leur appartenait ? [...]
[...] Supplément au voyage de Bougainville, Les adieux du vieillard - Denis Diderot (1772) - Lecture analytique 1. Montrer que la manière d'être du vieux Tahitien (face à Bougainville et face aux autres Tahitiens) ne correspond pas à ses préjugés européens Le tahitien ne se comporte pas comme les autres habitants de l'île car il représente la sagesse (figure du vieillard) et semble mieux connaître les européens : A. Le vieux tahitien ne partage pas l'enthousiasme des autres tahitiens. A l'arrivée des européens, il ne marque pas d'intérêt particulier pour eux : "ni étonnement, ni frayeur, ni curiosité" (Supplément au voyage de Bougainville, 1722). [...]
[...] ) et malheureux » (Supplément au voyage de Bougainville, 1722). - Au contraire, il dépeint les tahitiens comme des habitants « innocents » et « heureux » (Supplément au voyage de Bougainville, 1722) qui ont tout à perdre en fréquentant les européens : « tu ne peux que nuire à notre bonheur », (Supplément au voyage de Bougainville, 1722). C. L'homme est pourtant un véritable humaniste L'habitant évoque un mystérieux « moyen d'échapper à un funeste avenir », (Supplément au voyage de Bougainville, 1722), il s'agit en réalité de tuer les européens avant qu'ils n'informent leurs pays de la découverte de Tahiti. [...]
[...] Le vieux tahitien évoque une première fois l'idée lorsqu'il emploie le verbe "assujettir" dans son premier discours : "un jour ils reviendront ( . ) vous assujettir" (Supplément au voyage de Bougainville, 1722). Le vieux tahitien évoque ensuite l'absence d'autorité naturelle des européens sur les tahitiens qui justifierait qu'ils puissent les réduire en esclavage : "tu n'es ni dieu ni démon, qui es-tu donc pour faire des esclaves (Supplément au voyage de Bougainville, 1722). Cette phrase permet de mettre en évidence l'égalité naturelle qui caractérise les hommes, empêchant de fait que certains se servent des autres pour leur confort et leur richesse. [...]
[...] Les tahitiens obéissent à un ordre naturel : "nous suivons le pur instinct de la nature », (Supplément au voyage de Bougainville, 1722). Or les européens, avant même de procéder à la colonisation à proprement parler, tente de remettre en question cet ordre naturel pour imposer le leur : "tu as tenté d'effacer de nos âmes son caractère" (Supplément au voyage de Bougainville, 1722). Les Européens imposent aussi des notions et des concepts qui sont inconnus aux tahitiens, comme par exemple la propriété privée : "ici tout est à tous" (Supplément au voyage de Bougainville, 1722), et Diderot dénonce le concept occidental de propriété en évoquant la "distinction du tien et du mien", (Supplément au voyage de Bougainville, 1722). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture