Nous verrons que l'étude de l'opposition de la vie et de la mort dans le poème nous conduit à penser que cet oeuvre n'est qu'un appel, un voeu à revoir cette "Belle Morte".
La vie dans ce poème est mise en valeur de diverses manières. Notamment par la démonstration de l'utilisation des sens. Nous pouvons au moins en discerner trois peut-être même quatre. Tout d'abord, dés le titre lui-même, nous avons la présence de la vue puisque pour juger de la beauté d'une personne, le Poète est obligé de l'avoir vu au moins une fois. La vue est mis aussi en avant à divers vers tels que le verbe "cherchait" (vers 2) le laisse entendre mais aussi à d'autres vers (7, 8, 11, 16, 21, 22, 27, 30, 31, 32). Nous avons dons cette présence du regard dés le titre et au dernier vers du poème avec "ni si tu m'aperçois". L'ouïe a aussi une présence très importante puisque nous avons déjà son utilisation au vers 1 avec la connotation de l'écoute avec le verbe "entourait" (mais aussi au vers 10, 23, 27, 28). Le troisième sens mis en avant est le toucher (avec les vers 3, 5, 11, 23, 31). Le quatrième sens est vivement présenté et se trouve être l'odorat puisque au vers 5, nous avons "ce souffle" qui pourrait laissait entendre l'utilisation du nez mais cette dernière hypothèse n'est pas sûre. Dans ce poème, nous avons donc une dynamique de perceptions de sens qui montre bien que la vie est très présente dans ce poème.
La vie peut aussi être présenté par le passage du temps qui est d'ailleurs caractéristique du poème avec dés les deux premiers vers l'utilisation de l'imparfait avec les termes "cherchait" et "entourait" qui est encore employé par la suite avec par exemple le vers 10 "fut". Ce temps démontre bien le fait que l'action est finie, accomplie et qu'il n'y a pas de répétition possible (...)
[...] Toutefois, le quotidien est doublé d'une composante irréelle et invisible. C'est cette composante qui lui donne sa profondeur et qu'il est essentiel de rendre transparente, aussi simple que l'autre. Pour ce faire, le poète s'ouvre au monde, mais ce processus qui rend l'extérieur intérieur et l'intérieur extérieur le menace de fission. Le familier est l'étrange semblent s'opposer. Alors, afin de contrer cette fission, le poète se raccroche à tous les liens, à toutes les correspondances entre éléments : personnifications, liens entre morts et vivants, comparaisons et particulièrement, concrétisation de l'abstrait. [...]
[...] Nous pouvons au moins en discerner trois peut-être même quatre. Tout d'abord, dés le titre lui-même, nous avons la présence de la vue puisque pour juger de la beauté d'une personne, le Poète est obligé de l'avoir vu au moins une fois. La vue est mis aussi en avant à divers vers tels que le verbe cherchait (vers le laisse entendre mais aussi à d'autres vers ( 32). Nous avons dons cette présence du regard dés le titre et au dernier vers du poème avec ni si tu m'aperçois L'ouïe a aussi une présence très importante puisque nous avons déjà son utilisation au vers 1 avec la connotation de l'écoute avec le verbe entourait (mais aussi au vers 28). [...]
[...] Dans tous les cas, le poète semble discerner cette autre dimension sans aucun effort. La mort lui serait aussi familière que les autres composantes perçues à tour de rôle qui forment le paysage complet. D'ailleurs, la mort en elle-même est citée trois fois; la première fois dans le titre, la seconde au vers 6 Que je garde encor de la morte et enfin au vers 13 avec morte évasive Ce qui pourrait annoncer un mauvais présage. Ce poème présente aussi le vœu et le désespoir du Poète qui aurait voulu revoir la disparue avant la fin. [...]
[...] Ces questions rhétoriques sont par exemple les suivantes : Puis-je refaire les cheveux, Le front que ma mémoire emporte ? Le désespoir du Poète face au souhait qu'il sait ne pourra sûrement pas être exaucé est caractéristique de la troisième partie du poème avec par exemple le champ lexical de la plainte avec les expressions vit encore (vers Seul autour de mes os (vers Sans savoir où tu es Ni si tu m'aperçois (vers 31 et 32) : Supervielle se plaint d'être encore en vie et seul sans avoir la disparue (qui serait selon toutes hypothèses sa mère) à ses côtés pour vivre et l'accompagner sur le chemin de la vie. [...]
[...] Il est connu comme poète de la simplicité et de la transparence. Sa poésie, par sa mise en scène du quotidien, paraît se situer dans l'ordinaire mais dans son exploration de l'irréel, elle s'écarte de l'ordinaire habituel En effet, chez Supervielle, le monde quotidien est mis en scène en même temps, à l'intérieur de ce monde, l'irréel est apprivoisé et l'impossible peut surgir. L'imagination est ainsi unie au monde quotidien; le poète passe de l'ordinaire au fantastique et à l'irréel pour de nouveau rejoindre l'ordinaire, mais cette fois en le cernant dans toutes les dimensions. [...]
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