De la subjectivité dans le langage, Benveniste, raisonnement de Benveniste, approche linéaire du texte, communication
Dans De la subjectivité dans le langage Benveniste traite de cette subjectivité en deux parties : la première s'inscrit dans une déduction progressive de cette subjectivité d'une recherche sur la propriété donnant au langage cet attribut d'outils de communication pour finir ensuite dans la deuxième partie sur un exposé de l'installation de cette subjectivité dans le langage.
[...] Cette subjectivité encore plus sensible selon Benveniste dans le changement de personne dans les verbes de parole. Il prend pour exemple les verbes jurer, garantir, certifier dont les actes dénotés par ces verbes sont jugés contraignants. La troisième personne selon Benveniste ne renvoie pas une personne précise du fait que l'objet est placé hors de l'allocution, le il laisse place à une certaine distance volontaire de la part de l'énonciateur. Il alors se situe comme non-personne par rapport au je. [...]
[...] En conclusion Benveniste en première partie s'engage sur une réflexion concernant la propriété du langage à être un instrument de communication dégageant au final l'essence subjective du langage. Cette subjectivité considérée comme le point central d'une affirmation de l'ego prend sa forme ,selon l'exposé de Benveniste dans la seconde partie, dans l'emploi des pronoms personnels précis induisant un sens extérieur au terme utilisé avec par exemple la mise en avant d'un doute, d'une certaine distance et d'autres sentiments encore. Le langage prendrait alors la forme d'une abstraction du réel emprunte cependant de la subjectivité profonde du locuteur. [...]
[...] Toutefois l'auteur se retrouve devant un obstacle dans la comparaison du langage avec un instrument. En effet la notion d'instrument induit une différenciation entre l'homme et le langage alors qu'on ne peut envisager le langage hors de l'homme considéré comme inné d'une certaine manière. Le langage ne peut supporter alors ce statut d'instrument qui se prête par contre aisément à la parole detenant un rôle véhiculaire, de transmission de messages. C'est donc à la parole principalement qu'il faut attribuer ce rôle de support de la communication. [...]
[...] Démonstration de la subjectivité dans le langage: Benveniste dans sa première partie décrit le langage comme une aptitude innée à l'homme point de départ d'une subjectivité linguistique. La question centrale de cette partie est: quelles sont les changements et répercussions introduites par la subjectivité dans l'énoncé? Benveniste en premier constat de ces répercutions oppose deux verbes différents je sens et je crois ou l'un décrit une conviction et l'autre un état personnel. L'utilisation du pronom personnel je a une impact sur le sens du verbe en dehors de la description. [...]
[...] En effet la subjectivité du langage tiendrait à se poser comme sujet, comme un reflet de soi à travers le langage. Cette subjectivité a pour fondement principal, avant tout phénomène psychologique ou social, l'apparition d'un statut linguistique personnel sous la forme du je. Benveniste décrit cette procédure en confrontant le je et le tu: on observe alors un phénomène de reciprocité dans le langage ou la prise de conscience de soi et de l'autre en se posant en tant que je par rapport à autrui mais aussi en tant que tu pour l'autre et inversement. [...]
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