Commentaire composé du chapitre 40 tiré du deuxième tome de l'oeuvre de Stendhal Le Rouge et le Noir intitulé "Lettre de Mme Renâl aux jurés".
[...] Si j apprends, monsieur, que vous hésitiez le moins du monde à soustraire à la barbarie des lois un être si peu coupable, je sortirai de mon lit où me retiennent uniquement les ordres de mon mari et j'irai me jeter à vos pieds. Déclarez, monsieur, que la préméditation n'est pas constante, et vous n'aurez pas à vous reprocher le sang d'un innocent etc., etc. Analyse Une lettre adressée aux jurés du tribunal de Besançon par Mme de Rênal Cette lettre relève de l'initiative personnelle de son auteur, qui a ainsi trouvé le moyen de plaider la clémence des jurés sans se rendre physiquement au tribunal. [...]
[...] de La Mole et son déchirement entre ambitions et sentiments. Dans Le Rouge et le Noir, Julien Sorel fait l'objet d'une véritable étude psychologique. Ambition, amour, passé, tout est analysé. Le lecteur suit avec un intérêt croissant les méandres de sa pensée, qui conditionnent ses actions. Mathilde de la Mole et Madame de Rênal ne sont pas en reste. Leur amour pour Julien, égal l'un à l'autre, sont mis en perspective. Tout le monde est mis à nu sous la plume de Stendhal. [...]
[...] Elle est sans nuance et ne veut qu'une chose : qu'il soit sauvé, et elle s'y emploie avec ardeur. Elle est manifestement agitée et en perd parfois la cohérence de ses propos, qui relèvent du registre des sentiments exclusivement et non pas de la rationalité arracher à la vie conduit à la mort faire une analyse des registres de langue et citer). III) Une émouvante supplique savamment calculée Elle justifie son absence. Toutes ses affirmations ont d'autant plus de poids qu'elle est la victime, la partie lésée, c'est en effet pour sa défense et pour qu'elle obtienne réparation du préjudice subi que le tribunal s'est réuni. [...]
[...] Toute la ville de Verrières, tous nos voisins de Vergy où nous passons la belle saison, ma famille entière, M. le souspréfet lui-même, rendront justice à sa piété exemplaire ; il sait par coeur toute la sainte Bible. Un impie se fût-il appliqué pendant des années à apprendre le livre saint ? Mes fils auront l'honneur de vous présenter cette lettre : ce sont des enfants. Daignez les interroger, monsieur, ils vous donneront sur ce pauvre jeune homme tous les détails qui seraient encore nécessaires pour vous convaincre de la barbarie qu'il y aurait à le condamner. [...]
[...] Je ne désire qu'une chose au monde et avec passion, c'est qu'il soit sauvé. N'en doutez point, l'affreuse idée qu'à cause de moi un innocent a été conduit à la mort empoisonnerait le reste de ma vie et sans doute l'abrégerait. Comment pourriez-vous le condamner à mort, tandis que moi je vis ? Non, sans doute, la société n'a point le droit d'arracher la vie, et surtout à un être tel que Julien Sorel. Tout le monde, à Verrières, lui a connu des moments d'égarement. [...]
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