Il nous donne ainsi l'impression d'un personnage hautain et plutôt méprisant, ce qui doit sans doute provenir de sa catégorie sociale plutôt élevée, puisqu'il est déjà sous-lieutenant et qu'il vient de la capitale. Ce dernier point est conforté par le fait que dès son entrée en ville, il fait une remarque désobligeante sur Nancy et ses habitants (...)
[...] C'est également une ville à la circulation chaotique où les rues sont souvent bloquées par des embarras, embarras sous la voute, au bout de la rue, avait forcé le régiment à s'arrêter”. Ainsi ce tableau de l'extérieur des maisons, outre qu'il soit d'un réalisme accru, permet au romancier d'introduire un contraste avec l'intérieur de celles-ci et la beauté de ses habitantes. Par le ventail entrouvert, on peut apprécier les détails qui laissent présager du luxe intérieur avec rideau de mousseline brodée de sa fenêtre”. [...]
[...] En effet, c'est une description fort peu flatteuse et avec force détails qui nous est faite de Nancy, tout comme il brosse un portrait peu élogieux de son personnage principal, un jeune homme aux “idées tristes”. De plus, la jeune femme, bien que décrite physiquement comme fort belle, paraît assez hautaine et même intrigante. On peut ainsi se demander si cette dernière ne sera pas amenée à jouer un plus grand rôle par la suite et si Stendhal usera toujours d'un réalisme aussi perfectionné dans la suite du récit. [...]
[...] Il voit le mal partout, même ses camarades sont pour lui des ennemis potentiels, “l'air envieux et jaloux de ses camarades” et même le fait que son cheval glisse sur le pavé est interprété par lui comme un signe de conspiration, méchant pavé sur lequel glissait la rosse qu'on lui avait donné, peut-être exprès”. La jeune fille elle-même, qui apparaît à sa fenêtre, et qui pourtant ravit Lucien, “toutes les idées noires de Lucien s'envolèrent à l'aspect de cette jolie figure”, est envisagée sous un aspect négatif, “Lucien trouva dans ses yeux une expression singulière, était-ce de l'ironie, de la haine”. D'autre part, dans son souci du réalisme, Stendhal fait une description détaillée de Nancy. [...]
[...] Son entrée en ville est narrée avec une double description, celle morale du jeune homme et celle plus physique de Nancy et d'une jeune fille habitant cette ville. Qu'elle image Stendhal donne-t-il des deux sujets qu'il aborde et comment s'y prend-il pour rendre la part de réalisme qui lui est si chère ? Tout d'abord, Stendhal entame une description morale de Lucien. Il nous donne ainsi l'impression d'un personnage hautain et plutôt méprisant, ce qui doit sans doute provenir de sa catégorie sociale plutôt élevée, puisqu'il est déjà sous-lieutenant et qu'il vient de la capitale. [...]
[...] En effet, l'auteur rappel à plusieurs reprises son regard plutôt singulier et qui peut être confondu avec du mépris ou du dédain, “l'air dédaigneux”, “Lucien trouva dans ses yeux une expression singulière; était-ce de l'ironie, de la haine, ou tout simplement de la jeunesse et une certaine disposition à s'amuser de tout Par cet aspect, Stendhal laisse planer un certain mystère, tout comme avec le fait que la jeune femme se cache derrière sa persienne pour regarder le régiment passer, jeune femme ferma sa croisée et regarda, à demi cachée par le rideau”. On entrevoit pleinement ici le romanesque. Dans ce passage, Stendhal fait une description impartiale et réaliste de la ville de Nancy, de Lucien et d'une jeune habitante. [...]
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