Dès le début de l'extrait, Stendhal affiche un style volontairement assez détaché : "On voyait à Parme".
Le pronom "on" est en quelque sorte un pronom caméléon ; ici on ne sait donc pas exactement de qui il s'agit, c'est peut-être les habitants de Parme pris dans leur globalité.
L'usage de l'imparfait "on voyait" donne presque, par son caractère inaccompli, l'impression d'assister à l'arrivée de cet homme.
L'adjectif antéposé "un savant homme" donne l'impression d'entendre les conversations des habitants de Parme (...)
[...] Caricature du savant et son arrestation. Dès le début de l'extrait, Stendhal affiche un style volontairement assez détaché : On voyait à Parme Le pronom on est en quelque sorte un pronom caméléon ; ici on ne sait donc pas exactement de qui il s'agit, c'est peut-être les habitants de Parme pris dans leur globalité. L'usage de l'imparfait on voyait donne presque, par son caractère inaccompli, l'impression d'assister à l'arrivée de cet homme. L'adjectif antéposé un savant homme donne l'impression d'entendre les conversations des habitants de Parme L'homme mystérieux est bien connu du comte, c'est donc une proie, une victime potentielle de choix. [...]
[...] On le voit avec l'accumulation à 2 termes : un dindon, une pomme, un verre de lait énumération suivi de 2 etc très suggestifs Au final, le savant est plutôt repoussant, ce qui empêche de le plaindre vraiment. Ce faisant, Stendhal sauve en quelque sorte la gaieté, l'empêche de disparaître sous le voile de la noirceur. Au début du 2e et du on peut remarquer la reprise des traits essentiels du savant : d'une part, ses cheveux rouges ; d'autre part, son irascibilité, comme si Stendhal lui collait en quelque sorte une étiquette, le simplifiait à l'extrême Cet homme est exclusivement désigné par des périphrases. [...]
[...] En filigrane se dessine en fait une critique, une satire plus ou moins nette du pouvoir à travers un tour de passe-passe et la désignation d'un bouc émissaire. On a donc un mélange de sérieux et de plaisanterie, d'humour, d'enjouement. Abréviations : : Paragraphe * PLAN de l'extrait : 2 1ers : description du savant qui tourne à la caricature suivie de son arrestation, le même jour que la promenade de Fabrice 3-4e : exposent le projet d'un tour de passe-passe, et donc la manipulation de la justice, des discours 5e et dernier : résolution de l'affaire : l'affaire est classée, au prix d'une injustice Malgré la critique du pouvoir assez vive que propose cet extrait, Stendhal sauve la gaieté en se moquant de tout, du savant comme de la crédulité du prince. [...]
[...] La parenthèse dans le récit se referme en quelque sorte. [...]
[...] Il donne les grandes lignes du mensonge à raconter, explique au savant ce qu'il doit dire, un point c'est tout. La réalité est largement édulcorée. L'injonction Avouez a presque une valeur de conseil, au-delà du simple ordre. Le terme honnêtetés sans vous adresser autre chose que des honnêtetés sonne comme une antiphrase L'avocat s'efforce de minimiser ce tour de passe-passe, avec tout un jeu de négations et de restrictives dans un balancement rhétorique subtil, l -41-2 : Cet aveu n'a rien d'humiliant, on ne vous demande qu'un mot Il lui fait miroiter une libération immédiate. [...]
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