La question posée en s'interrogeant sur le désir au travers de ces quatre œuvres n'est pas nouvelle : qu'il se manifeste par un manque (Burkhart) on une affirmation (Genet), ce qui trouble nos protagonistes est ce vers quoi il pointe : l'être. Nous aurons, avec une œuvre telle que "Querelle de Brest", une illustration forte d'un désir mimétique, moins visible dans les trois autres romans. Genet, comme le dit Daniel Lance "défait tout ce qui fait une société : [...] cette société est assise, il la met à l'envers."
Genet choque, car il traite du hideux, mais d'un hideux reversé qui devient poésie, c'est là tout son talent. C'est par ailleurs sur ce point de son œuvre que Mauriac attaqua Genet (et Sartre) dans une critique au vitriol paru sur le Figaro Littérature. Nous allons nous pencher sur quelques caractéristiques du désir communes aux quatre romans (en faisant abstraction de telle polémique intéressante pour situer l'œuvre et justifier son choix), telle que la place de la femme dans le triangle amoureux, le "je" qui est l'autre ou la solitude, en gardant présente l'idée de désir comme manque ou comme affirmation.
[...] Stefan Sweig, "Amok" (1922), François Mauriac "Le désert de l'amour" (1925) Jean Genet "Querelle de Brest" (1947), et Kathe Burkhart "Deux poids deux mesures" (2002) - étude comparée des caractéristiques du désir dans ces œuvres La question posée en s'interrogeant sur le désir au travers de ces quatre œuvres n'est pas nouvelle : qu'il se manifeste par un manque (Burkhart) ou une affirmation (Genet), ce qui trouble nos protagonistes est ce vers quoi il pointe : l'être. Nous aurons, avec une œuvre telle que Querelle de Brest[1], une illustration forte d'un désir mimétique, moins visible dans les trois autres romans. [...]
[...] La mort est aussi une des facettes de l'amok qui tue tout ce qui se met en travers de son chemin : Donc l'amok . oui, l'amok, voici ce que c'est : un Malais [qui] soudain bondit, saisit son poignard et se précipite dans la rue [ . ] ce qui passe sur son chemin, homme ou animal, il l'abat avec son kris [ . L'Amok étant une représentation parfaite du désir comme manque. Chez Genet, Querelle imagine la condamnation à mort de son «double imaginaire»[19] dans la Cour d'assises. [...]
[...] ] je l'aperçus à la place exacte où, inconsciemment, je l'avais sentie.»[13] Ou bien le parallèle avec Deux poids deux mesures, où Johnny balance entre amour et haine : m'aime . Il ne m'aime pas . Il me hait . Mais ici la narratrice apporte une réponse plus pragmatique : passe si vite de l'amour à la haine que je ne fais même plus attention quand il dit qu'il me hait dix minutes après avoir joui en moi et m'avoir dit combien il m'aime. [...]
[...] Mais en centrant sa réflexion sur un désir d'homme à homme et de surcroit entre frères jumeaux, Genet décide de mettre l'accent sur un des moteurs du désir, le mimétisme, qui est l'axe principal de lecture du désir dans cette œuvre, et qui apporte un éclairage différent dans notre réflexion sur le désir. Jean Genet, Querelle de Brest, «L'imaginaire» Gallimard, Paris Daniel Lance, Jean Genet ou la quête de l'ange, L'Harmattan, Paris qui soutenait Genet et pour qui désir est manque d'être» cfr., l'Être et le Néant. chez Genet. Kathe Burkhart, Deux poids deux mesures, Hachette Littérature, Paris Stefan Sweig, Amok, Librairie Générale Française, Le Livre de Poche 6996, Paris Ibidem, p.58. François Mauriac, Le désert de l'amour, Librairie Générale Française, Le Livre de Poche 691, Paris Genet, op. [...]
[...] cit., p.47. Ibidem, p.48. Mauriac, op.cit., p.44. Sweig, op. cit., p.65. Genet, op. cit., p.67. Ibidem, p.71-72. Daniel Lance, op.cit., p.13. Burkhart, op. cit., p.70. Burkhart, op. cit., p.69. [...]
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