"Mais si faut-il mourir, et la vie orgueilleuse". (notons qu'ici, le "si" signifie pourtant).
Le sonnet s'ouvre brutalement : le 1er hémistiche sonne comme un glas et présente d'emblée la morale tragique du poème.
La mort est présentée comme inéluctable ; cette impression est renforcée par l'emploi de la tournure impersonnelle "faut-il", avec une syntaxe inversée qui met en valeur le verbe "faut".
On observe un chiasme sonore : "mais si faut-il mourir" : en effet, les sonorités en [m] et en [i] se croisent selon le schéma suivant : m-i-m-i. L'allitération en m crée de surcroit un écho sonore qui met la mort en évidence (...)
[...] Le verbe au futur simple sentira ses fureurs» rend la mort inéluctable : il n'y a aucune échappatoire ! le futur résonne ainsi comme une sorte de condamnation. Le substantif pluriel ses fureurs personnifie la mort, qui est violente, coléreuse De plus, l'allitération en au vers et l'assonance en renforce le sens du propos. Au vers l'emploi du pluriel les Soleils revêt un aspect hyperbolique : les éléments naturels s'acharnent, s'acharneront sur la terre, sur les fleurs. Le lexique de la destruction, de la métamorphose est ainsi présent, comme le terme haleront (c'est-à-dire, brûleront) ; ce thème est d'ailleurs fort typique de l'écriture baroque. [...]
[...] ces clairs éclairs passer : les jeux sur les sonorités donnent à voir les éclairs qui zèbrent le ciel Le verbe passer indique quant à li un changement, le côté éphémère et fugitif. Au vers 10, la conjonction et en tête de phrase souligne l'aspect accumulatif. L'adverbe encor en fin du premier hémistiche, est mis en valeur et témoigne de la persistance de ce tonnerre, ou plutôt marque une idée de supplément. Les éléments naturels se déchainent Le poète fait appel aussi bien à l'ouïe qu'à la vue. Le vers résonne, avec une allitération r et en d. [...]
[...] Premier mouvement Mais si faut-il mourir, et la vie orgueilleuse (notons qu'ici, le si signifie pourtant). Le sonnet s'ouvre brutalement : le 1er hémistiche sonne comme un glas et présente d'emblée la morale tragique du poème. La mort est présentée comme inéluctable ; cette impression est renforcée par l'emploi de la tournure impersonnelle faut-il avec une syntaxe inversée qui met en valeur le verbe faut On observe un chiasme sonore : mais si faut-il mourir : en effet, les sonorités en et en se croisent selon le schéma suivant : m-i-m-i. [...]
[...] Le terme venteuse renvoie de surcroit au thème baroque de l'apparence. Le vers 5 s'avère fort riche en effets musicaux : Ce beau flambeau qui lance une flamme fumeuse avec des allitérations en m et ainsi que des assonances en u. On observe également une rime interne : beau/flambeau : beau est un adjectif mélioratif qui est, hélas, condamné à la mort, à s'éteindre, comme le souligne le vert suivant Les termes flambeau flamme fumeuse dessinent, avec leurs sonorités très proches, une sorte d'harmonie imitative ; le motif d la fumée est également très baroque. [...]
[...] L'ensemble des éléments naturels est appel, promis à la mort. La syntaxe du v 13 est bousculée, l'ordre habituel des mots est inversé : le complément est de fait en tète de vers, le verbe au passé composé n'apparait que dans le second hémistiche, qui produit un effet d'insistance avec la répétition de je les ai vus La diérèse sur le substantif lions allonge le mort et renforce sa valeur expression ; de plus, la prononciation des 2 voyelles permet la réalisation d'un écho sonore en i : li/on, rugissant. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture