Le Spleen de Paris, Petits poèmes en prose, 1864, Baudelaire, commentaires, poèmes, recueil
Baudelaire va renouveler le genre du poème en prose, mais c'est Aloysius Bertrand qui l'invente dans Gaspard de la nuit, 1842 (posthume). L'idée de créer de la poésie en prose est une idée très moderne, qui va avec la peinture (on abstrait l'essence même de la peinture). L'idée moderne est de détacher la poésie d'une forme propre, et si elle subsisterait.
[...] « Certaines gens croient que Londres seule a le privilège aristocratique du spleen, et que Paris, le joyeux Paris, n'a jamais connu cette noire maladie » Il va chercher dans ses Petits Poëmes en Prose à assourdir la musique pour se démarquer de la poésie, par rapport à ses premies poèmes, au profit des images. De même qu'Aloysius Bertrand a fait des tableaux de la vie ancienne, lui a voulu faire du pittoresque moderne. « A Arsène Houssaye » Lettre qui sert de préface, qui explique son projet. Baudelaire a dit qu'on pourrait qualifier ses poèmes en prose de rapsodie. [...]
[...] Je très fort de l'artiste au début du second paragraphe s'efface au profit du projet qu'il veut peindre. Il veut tellement peindre qu'il commence à la peindre, il disparaît. On va avoir un tableau, une transposition d'art → plus dans la poésie mais dans la peinture. La poésie devient tableau comme bien souvent chez les romantiques. Ce qui permet la composition du tableau, c'est l'absence réelle → c'est le manque et le désir de celle qui a fui, qui a disparu. [...]
[...] La poésie en prose Petits poèmes en prose, Le Spleen de Paris Baudelaire Baudelaire va renouveler le genre du poème en prose, mais c'est Aloysius Bertrand qui l'invente dans Gaspard de la nuit (posthume). L'idée de créer de la poésie en prose est une idée très moderne, qui va avec la peinture (on abstrait l'essence-même de la peinture). L'idée moderne est de détacher la poésie d'une forme propre, et si elle subsisterait. On a eu de la prose poétique au XVIIIe s cf. [...]
[...] Le poète essaie de conjurer l'absence et de peindre la femme. Il rêve d'elle à partir de sa disparition. C'est un idéal inaccessible, écrasante, c'est une beauté maléfique → avant d'arriver à une figuration de cette femme, on a d'abord l'absence. Cela peut faire référence à la toile blanche sur laquelle on va jeter des couleurs. Peintres préférés : C. Guys, Delacroix (qui s'oppose à Ingres : peintre du dessin, du contour) → peintre de la couleur, il lance d'abord des taches de couleur. [...]
[...] On sort du cadre parisien. Finalement portrait qui se donne à lire avec des détails physiques concrets. Bouche et dent : très féminin, beaucoup de grâce → partie très sensuelle. Ce n'est pas une penseuse. Les narines : aspirent la respiration, assez sensuel. A nouveau explosion, pas vraiment de dessin. Tout le mouvement du texte est la progressive naissance d'un tableau. Le poète essaie de se concentrer, il a d'abord un regard synthétique, puis plus analytique. Fleur qui éclot sur un terrain stérile. [...]
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