Spleen, Jules Laforgue, journée ordinaire, ennui de vivre, utilisation de ressources poétiques, Charles Baudelaire, conception personnelle du Spleen, commentaire
Jules Laforgue est un poète du XIXe siècle, connu pour être un des inventeurs du vers libre. À travers l'humour et la mélancolie, il nous transmet sa vision pessimiste du monde. Après ses études avortées, il fréquente des Hydropathes, qui réunissent ceux qu'on appellera plus tard les Symbolistes.
Au XIXe siècle, un sentiment, nommé « le mal du siècle », envahit beaucoup de poètes et écrivains. Ils sentent qu'ils n'ont plus leur place dans la société. Ceci les conduit donc à être dans un état d'ennui intense. C'est ainsi qu'en 1880, paraît un des poèmes de Laforgue : Spleen. Le spleen est l'ennui de vivre qui frappe la génération de la deuxième moitié du XIXe siècle, marqué par Nietzsche et Schopenhauer. Ce poème raconte une journée ordinaire sous le signe de l'ennui. Il décrit comment l'homme perçoit le monde et se sent lors du Spleen.
[...] Les interjections au vers 8 et 13 et au vers 13, résonnent comme un cri de lassitude, de découragement. Elles expriment aussi le dégoût de la vie. On peut croire que ces interjections révèlent un certain désir de sortir de cet état d'ennui permanent. Le poète essaye de « s'ouvrir au de s'occuper. En effet, à partir du vers il se promène dans la rue, mais la rue le déçoit avec ses « Passants bêtes ». Il exprime un sentiment de mépris contre les humains. Peut-être, derrière ce mépris, se cache un sentiment de jalousie. [...]
[...] Aucune action intéressante n'a lieu, seulement des actions ordinaires. Une autre allitération en est présente au vers 9 : de livre paru. Passants bêtes. Personne. » Cette allitération nous manifeste une suggestion de monotonie, d'uniformité. En effet sa manière de vivre, de sentir est toujours la même. Il n'y a rien de palpitant, sa vie est une monotonie ennuyeuse. Mais elle traduit aussi un échec ; la rue la déçut. À travers ce paragraphe, nous allons vous montrer en quoi ce poème évoque une conception très personnelle du Spleen. [...]
[...] C'est ainsi qu'en 1880, paraît un des poèmes de Laforgue : Spleen. Le spleen est l'ennui de vivre qui frappe la génération de la deuxième moitié du XIXe siècle, marqué par Nietzsche et Schopenhauer. Ce poème raconte une journée ordinaire sous le signe de l'ennui. Il décrit comment l'homme perçoit le monde et se sent lors du Spleen. Dans un premier temps, nous montrerons comment Jules Laforgue utilise les ressources poétiques (langue et forme) pour exprimer l'ennui qui teinte cette journée. [...]
[...] (V11.) Ceux-ci traduisent d'un ennui sans fin, éternel. L'auteur pratique des actions physiques ordinaires, habituelles, que l'on effectue tous les jours, sans trop d'efforts : mais aussi des actions intellectuelles : (V12). Également, des actions peu intéressantes qui nous montrent une fois de plus son ennui quotidien : bâille » (V12). La pauvreté des verbes se résume donc à quelques actes banals. Mais l'auteur manque nettement d'enthousiasme. Au vers 11 et 12, on trouvé également une polysyndète avec la répétition de la conjonction de coordination le soir et le gaz et je rentre à pas lourds . [...]
[...] Une il voit les heures défiler. Mais ces problèmes d'insomnies sont liés à sa solitude : je ne puis dormir » (V14). Pour passer son ennui, Laforgue s'obstine à retrouver des souvenirs regarde sans voir fouillant mon vieux cerveau » (V5). Il a peut-être l'impression d'avoir trop vécu, et c'est pour cela qu'il regarde vers le passé. Le spleen donc est lié aux saisons, au temps, à l'accablement du souvenir et aussi à l'ennui psychologique. C'est le vide de l'existence, c'est le manque, le désert. [...]
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