"L'Albatros" s'inscrit parfaitement dans le romantisme, d'autant plus que Baudelaire (1821- 1867) réussit à transmettre son désespoir au lecteur.
Ce poème est extrait de « Spleen et idéal », la deuxième partie du recueil
[...] La raison de cette chute, de cette désillusion réside dans le décalage entre ce que la société demande et ce que le poète peut et veut lui apporter : le poète est, à cet égard, un marginal. CONCLUSION Ce poème est un véritable recueils de figures de rhétorique par lesquelles Baudelaire transmet son de vivre' au lecteur. Selon lui, la place du poète dans la société est comparée à celle d'un albatros : majestueux dans le ciel, son élément, mais ridicule sur terre et au contact des hommes. À travers l'albatros poète, Baudelaire nous exprime que leur similitudes lorsqu'ils sont confrontés à la société, c'est-à-dire mépris, solitude, exclusion et railleries, sont monnaie courante. [...]
[...] De plus, le destin funeste de l'oiseau est prévisible dès le vers 4 par l'allitération en ‘s' - dans les deuxième et troisième strophes, la déchéance de l'albatros se traduit sur le plan phonétique par une dégradation de l'assonance en ‘en' qui devient une assonance en ‘e' (vers 11) associée à une allitération en ‘c' et ‘gu' (vers 9 et 10). Elles représentent en effet une accumulation de sonorités désagréables. Enfin, le vers 12, avec le gérondif boitant et une cadence plus lente, suggère un boitement. [...]
[...] Baudelaire utilise l'oiseau pour évoquer cette conception La description de l'albatros est différente selon son évolution dans les airs et sur terre : des termes appréciatifs donnent une vision positive de l'oiseau dans son univers, des termes dépréciatifs donnent une vision négative de l'oiseau dans celui de l'homme. Là aussi, Baudelaire utilise le jeu des antithèses L'albatros mis en valeur dans son univers On peut ainsi noter : - vers 6 azur et vers 7 ailes blanches induisent une sensation de pureté - vers 2 vastes, vers 7 grandes ailes blanches et vers 16 géant communiquent l'amplitude qui permet d'imaginer d'immenses ailes recouvrant et protégeant les océans. [...]
[...] Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime en boitant, l'infirme qui volait ! 13 Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. Baudelaire, Les Fleurs du Mal, L'albatros ÉTUDE ANALYTIQUE INTRODUCTION L'albatros s'inscrit parfaitement dans le romantisme, d'autant plus que Baudelaire (1821- 1867) réussit à transmettre son désespoir au lecteur. [...]
[...] Il se retrouve alors prisonnier des planches (vers synecdoque pour désigner le pont du navire. L'albatros poète se moque des flèches qui ne peuvent l'atteindre : il est exilé, étranger au monde dans lequel il vit et est mal vu. De plus, ses ailes, métaphore de son génie, le gênent. Baudelaire nous donne donc l'image d'une vie dans un monde à part : l'oiseau poète se laisse porter au-dessus et devient ridicule, gauche et maladroit quand il redescend sur terre. [...]
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