Spinoza écrit ce texte en vue de défendre la liberté de penser et d'expression. Pour bien comprendre sa position, il fallait distinguer rigoureusement la liberté d'action, qui doit être nécessairement limitée, et la liberté penser et de s'exprimer qui est inaliénable.
De fait, les hommes ont des opinions diverses, source de conflits lorsque, chacun croyant avoir raison, il agit à sa guise. Il est alors nécessaire, pour instaurer la paix dans la cité, que chacun renonce « à son droit d'agir suivant le seul décret de sa pensée », c'est-à-dire à son gré.
[...] Les dérives possibles Pour Spinoza, la paix exige la libre expression. Cependant, on laisse ainsi la porte ouverte à des idées peu raisonnables et intolérantes. S'exprimer, c'est exhiber ses idées, les rendre publiques, ce qui peut générer l'endoctrinement, la manipulation, le fanatisme : on doit limiter certaines expressions. La tolérance n'est pas le laxisme (laisser-aller). La question est alors de savoir quels principes adopter pour garantir la liberté d'expression sans se heurter à ses dérives possibles ? B. Aspect moral et politique La liberté des uns exige le respect de celle des autres. [...]
[...] Dans Qu'est-ce que s'orienter dans la pensée ? Il réfléchit aux conséquences de la censure, et en conclue que limiter la liberté d'expression revient à abolir la liberté de penser, puisqu'on ne peut penser véritablement qu'en confrontant ses idées à celles d'autrui. Mais plus encore, censurer l'expression imposerait une pensée unique. C'est le cas de tout Etat despotique qui censure la publication intellectuelle et contrôle les médias. La propagande refuse l'expression d'idées contraires afin de mieux établir sa domination. II Quelles limites envisager ? A. [...]
[...] Question 1 Spinoza écrit ce texte en vue de défendre la liberté de penser et d'expression. Pour bien comprendre sa position, il fallait distinguer rigoureusement la liberté d'action, qui doit être nécessairement limitée, et la liberté penser et de s'exprimer qui est inaliénable. De fait, les hommes ont des opinions diverses, source de conflits lorsque, chacun croyant avoir raison, il agit à sa guise. Il est alors nécessaire, pour instaurer la paix dans la cité, que chacun renonce à son droit d'agir suivant le seul décret de sa pensée c'est-à-dire à son gré. [...]
[...] Afin que les hommes n'agissent pas trop sous l'emprise de leurs passions, on doit réglementer la liberté d'expression afin qu'elle ne porte pas atteint à la liberté elle-même. Conclusion Il ne faut pas confondre la liberté d'expression et la licence, par laquelle on s'accorderait le droit de tout dire. Certaines idées, contraires à la notion même de liberté, ne doivent pas être exprimées. Reste que si la liberté d'expression se comprend dans son sens véritable comme responsabilité de chacun face à ses pensées raisonnablement admises, elle ne doit subir aucune limite, sous peine d'abolir également la libre pensée. [...]
[...] Bakounine, un penseur anarchiste, affirmait que la liberté est indivisible En ôter une partie, c'est finalement abolir la liberté même. B. La nécessité de la communication Le dialogue est formateur : c'est par l'échange d'idées que se développe la pensée. Pour mettre en commun des idées, il est nécessaire que celles-ci soient diverses et puissent s'exprimer. Par l'échange, les interlocuteurs s'enrichissent mutuellement. La vérité suppose l'objectivité, impossible à obtenir seul : on risquerait alors le solipsisme (fait d'être seul avec soi- même, enfermé dans ses pensées tant qu'on ne les confronte pas à celles d'autrui). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture