Commentaire composé semi-rédigé sur le poème de Verlaine intitulé L'Enterrement.
[...] Un tableau de genre Le réalisme de la description Verlaine compose un tableau très animé, à partir d'une description réaliste. Il n'y manque aucun des éléments traditionnels de l' »enterrement mentionné dans le titre et au premier vers. Les différents acteurs apparaissent successivement : par leur disposition dans le texte, ils encadrent le défunt situé au centre du vers 8 et donc du poème. Le fossoyeur intervient dès le vers relayé par le prêtre au vers 4 et son assistant, l'enfant de chœur (vers 5). Puis viennent les croque-morts qui organisent la cérémonie (v.11). [...]
[...] Dans L'Enterrement Paul Verlaine suit cette veine. Ce sonnet, résolument provocateur, tourne en dérision une cérémonie funèbre, ce qui tranche avec le ton mélancolique du poète, dans d'autres poèmes qui abordent le thème de la mort, comme Colloque sentimental ou Mon rêve familier Ici, les obsèques sont présentées comme un tableau vivant, parsemé de détails réalistes, mais l'écriture poétique tourne en dérision la cérémonie et permet une piquante satire sociale. Lecture L'Enterrement Je ne sais rien de gai comme un enterrement ! [...]
[...] Un troisième point d'exclamation termine d'ailleurs le poème. La joie de l'auteur se communique même à la forme du sonnet, d'ordinaire réservé aux sujets plus sérieux par sa structure stricte et la longueur majestueuse de l'alexandrin. Ici, le dernier vers est fautif ; il devrait comporter douze syllabes et n'en a que huit. Paul Verlaine allège ainsi le sonnet et met en valeur les principaux intéressés, à savoir les héritiers resplendissants La satire sociale On pourrait croire que le cynisme et la dérision sont facilités par le fait que le poète est un simple observateur, extérieur à la scène, qui ne participe pas à la tristesse des personnages. [...]
[...] Quant aux héritiers ils concluent logiquement le texte (vers 14). En partenariat avec www.bacfrancais.com Verlaine cite également les outils et les attributs religieux nécessaires aux obsèques. La cloche (v.3) fait écho à la pioche (v.2) ; leurs sonorités se mêlent par la rime comme dans la réalité. Le surplis qui est le vêtement de l'officiant, intervient au vers accompagné du frac des croque-morts (v.10), tandis que, comme le défunt, le trou et le cercueil surgissent au milieu des vers 6 et 7. [...]
[...] Il n'y a donc aucune fausse note, aucun contraste entre la tristesse du mort et la joie des vivants dans ce poème. [...]
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