Littérature, Sonnet au roi, François de Malherbe, Héraclès, hydre, Louis XIII, louange au roi, beau faits, archaïsmes, néologismes, poète ouvrier
Après avoir vécu en Normandie puis en Provence, François de Malherbe s'installe à Paris en 1605 et fréquente assidûment la cour du roi. Auteur de poème de circonstance (ex : Consolation à M. du Périer) en 1598. Il devient poète officiel du roi très tôt, il a conscience d'être un poète hors du commun appelé peut-être un jour à être le chef de file d'une nouvelle école littéraire. Malherbe écrit à la jointure de deux siècles, il travaille à épurer la langue française en supprimant les archaïsmes, les néologismes, les images incohérentes et impose l'image du « poète ouvrier », artisan du vers, cultivant l'harmonie et l'équilibre, ainsi dans ce sonnet à la française composé en 1624 et adressé au roi Louis XIII.
[...] Les deux quatrains introduisent le roi Louis XIII dans un mythe glorieux. « Votre » v.3 et v.6, adjectif possessif, Malherbe s'inclut dans un groupe des poètes grâce au « nous ». Le roi est représenté comme un héros guerrier dont les vertus sont inégalables. Le « à nulle autre » ne juxtapose que la valeur guerrière du roi. Métaphore filée. Le v.3 prouve le courage énorme de Louis XIII, obtenu grâce à des victoires géopolitiques. On a une allusion à l'hydre, vaincu par Héraclès, serpent à sept têtes. [...]
[...] Les 3 vers du dernier tercet marque trois propositions. Tercets basés sur des antithèses en parlant de lui à la troisième personne, s'oppose à la foule des laudateurs, qui connaissent la manière de le faire mais n'ont pas le talent. Leur louange sont de qualités inégales, deuxième hémistiche « mais non également ». Les « ouvrages communs » v.13, insiste sur la qualité inégale des louanges éphémères grâce à l'antithèse entre « vivent » et « dure ». La chute du v.14, montre Malherbe comme un véritable auteur, cf. [...]
[...] Problématique : En quoi ce sonnet montre-t-il l'ambiguïté des relations entre le pouvoir et le poète ? Le mythe glorieux du roi Les deux premiers quatrains introduits par la conjonction de subordination « que » v.1 et v.5, ont pour valeur le verbe « soit », « ait » au v.6. On a une proposition subordonnée relative, une proposition principale au v.7, « c'est un bonheur ». « Certes » au v.7, marque une concession introduit ensuite par « mais » au v.9. [...]
[...] Or, pour Malherbe qui emploie de nouveau une expression hyperbolique à valeur superlative « c'est le comble du soin » v.10, c'est une manière de se poser comme l'envoyer du destin auprès du souverain qui n'a plus qu'à l'admettre comme le montre l'impératif « connaissez-le » v.10. Au vers 10, le ‘mon roi » semble dire que Malherbe s'approprie le roi. Malherbe bouleverse la hiérarchie initiale des mérites, ce n'est plus un bonheur terrestre basés sur la juste raison mais c'est un tête à tête avec l'éternité par Malherbe. [...]
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