L'extrait donné ici fait partie d'un ensemble beaucoup plus long intitulé Soleils couchants qui traitent sur un mode presque fantastique le thème du crépuscule et les rêveries qu'il suscite. La vision du soleil couchant est le point de départ d'une méditation sur le temps dans les quatre quatrains de ce poème aux rimes croisées. Le poète y oppose l'éternel renouvellement de la nature et la fragilité humaine dominée par un lyrisme douloureux (...)
[...] qui a comme complément de lieu face (v. fleuve (v.7) et forêt (v.7). La troisième strophe insiste sur l'image d'un renouvellement. Il est exprimé par la reprise du nom fleuve (v. 11) dans l'expression métaphorique le fleuve des campagnes (v. souligné aussi par les adverbes toujours (v. 10) et sans cesse (v. 12) et précisé par les termes à la césure non vieillis (v. 10) et rajeunissant (v. 11) qui se répondent dans une évolution qui traduit l'idée d'un possible retour à la jeunesse. [...]
[...] L'étude des sonorités et du rythme confirment cette analyse. On note en particulier des allitérations en et en (v. ainsi qu'une assonance en qui ouvre et ferme le vers 4. Le rythme régulier en harmonie avec ces sonorités douces contribue à traduire la mélancolie, la résignation face au destin. La fin du poème éclaire donc les images de la nature qui l'ouvrent et constitue par là une réflexion sur la vanité de la condition mortelle de l'homme. Conclusion Ce poème est caractéristique de l'œuvre hugolienne. [...]
[...] On observe ainsi la succession suivante : ce soir (v. demain (v. le soir la nuit (v. l'aube (v. les nuits (v. les jours (v. 4). Elle fait apparaître l'alternance presque régulière de l'ombre et de la lumière ainsi qu'un élargissement lié aux déterminants ; d'abord au singulier, ils renvoient à la situation du locuteur, puis au pluriel, ils traduisent une répétition régulière. Il semble ainsi que le temps cyclique relève à la fois de la progression et de la répétition comme le marque ici le déterminant chaque (v. [...]
[...] exprimant une action passée prolongée dans le présent suggère la progression du soir à la nuit et par là évoque dès le début du poème l'avancée du temps. Le futur domine viendra (v. passeront (v. s'iront (v. prendra (v. 12) et irai (v. 15). Il concerne presque constamment les verbes évoquant le passage et souligne le caractère irrémédiable du temps qui passe. On note l'association entre le futur s'iront (v. 11) et le participe présent rajeunissant (v. 11). Il traduit à la fois la permanence et la progression. Cette permanence est également sensible dans certains des verbes au présent roule (v. aimons (v. [...]
[...] sont des marques de la présence d'un locuteur mais elles s'effacent pour laisser la place à l'évocation de la nature. Celle-ci ce fait par des éléments variés et pluriels qui en dessinent l'immensité. La conjonction mais (v. 13) et le pronom moi (v. 13) marquent une rupture et une opposition d'autant plus grande qu'elle s'inscrit dans le contexte. Cette opposition est également mise en valeur par la place de deux verbes à la première personne : je passe (v. 14) et je m'en irai (v. [...]
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