Analyse du passage du meurtre de l'Arabe (I, Ch. VI) tiré de L'Etranger d'Albert Camus : « C'était le même éclatement rouge ... sur la porte du malheur. » . Le texte est situé à un point stratégique de l'oeuvre : la vie de Meursault va basculer à cause du meurtre de l'Arabe, c'est pourquoi ce passage est situé à la fin de la première partie.
[...] Seconde étape dans les sensations physiques avec le début de la perte de perception visuelle : lorsqu'il voit l'Arabe, il y a en même temps une perception et un espèce de voile qui la rend difficile. Tout est centralisé sur le visage, autour des yeux, et ainsi, on remarque beaucoup mieux la croissance de sa souffrance, de l'hostilité du monde. Les expressions au même instant et d'un coup montrent qu'il perd d'un seul coup et complètement sa conscience. On retrouve les notions précédentes d'eau avec la sueur et de chaleur avec la sueur. Parallèlement, on a la restriction des perceptions du monde et une insistance sur l'attaque du regard ronger . [...]
[...] Étude du meurtre de l'Arabe Ch. VI) : C'était le même éclatement rouge . sur la porte du malheur. Le texte est situé à un point stratégique de l'œuvre : la vie de Meursault va basculer à cause du meurtre de l'Arabe, c'est pourquoi ce passage est situé à la fin de la première partie. Nous commencerons par étudier l'importance (grâce aux sensations, au vocabulaire et aux images) et le rôle du soleil, de la chaleur par rapport aux actions puis nous analyserons le comportement de Meursault à travers ses attitudes, ses mouvements, et sa propre analyse après le meurtre ce qui nous permettra d'en déduire la signification de cette page de la vie de Meursault. [...]
[...] Le mélange du feu, qui symbolise les Enfers, et de l'eau, qui connote au déluge, appuie cette notion d'Apocalypse. L'expression hyperbolique océan de métal bouillant montre que l'eau aussi est touchée par cette chaleur infernale. L'espace perd ses points de repère : avec ce mélange chaleur-eau, on a l'impression que la mer et le ciel se confondent avec la chaleur alors qu'auparavant, avant de déjeuner, la mer le rafraîchissait. Le personnage perd le sens de la vue : on a deux fois le verbe devinait ce qui montre que Meursault perd la perception de l'espace. [...]
[...] On peut voir que d'un côté, il avance sans le vouloir et que de l'autre l'Arabe l'agresse, ce qui présente Meursault en légitime défense. Les gestes ultimes de Meursault, qui viennent après l'agression sauvage, mettent dans un climat de guerre. L'expression la gâchette a cédée confirme que la responsabilité ne lui appartient pas. C'est à cause des éléments naturels qui le crispent, cet acte lui a échappé complètement. Une fois qu'il en a pris conscience, Meursault a l'impression de quelque chose d'immatériel, d'irréel. [...]
[...] Mouvements du personnage, différentes étapes qui vont le conduire à tuer. Au début, on a des expressions n'exprimant pas d'objectif. Au moment où Meursault a vu le type de Raymond, il constate seulement qu'il était revenu par le fait du hasard. Il a été un peu surpris : il était venu là sans y penser. Normalement, rien n'aurait du se produire mais Meursault a une réaction naturelle d'autodéfense et l'Arabe est comme dans son imaginaire et Meursault a une conscience vague. [...]
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