Le soldat fanfaron (Miles gloriosus en latin) est la plus longue comédie de Plaute (1437 vers). Pyrgopolinice, mercenaire vaniteux, hâbleur et lubrique a enlevé Philocomasie, l'amante du jeune Pleusisclès. Palestrion, ancien esclave de Pleusiclès passé au service du soldat, élabore un stratagème pour châtier Pyrgopolinice et permettre aux deux amants de se réunir. Dans cette scène 2 de l'acte II, Palestrion cherche un stratagème pour prouver à l'esclave Scélédrus, chargé de surveiller la courtisane, qu'il n'a pas vu cette dernière dans les bras du jeune Pleusiclès.
[...] Il faut donc l'attendre pour avoir une vision globale des événements. D'autre part, ses qualités se manifestent clairement, sans qu'il ait besoin de les souligner : il est réfléchi, intelligent et même rusé. On le sait dès l'acte II scène 2 : Tais-toi un moment, pendant que je réunis mes réflexions dans mon esprit, et pendant que je me demande/Ce que je pourrais faire, et quelle ruse égale je peux opposer à mon rusé camarade : il convoque ses pensées comme un orateur, ou comme un stratège. [...]
[...] En d'autres termes, Palestrion fait acte de pitrerie. Le spectateur assiste alors à un drôle de spectacle : d'un côté, il voit les gestes de Palestrion, et de l'autre, il entend la description de cette même gestuelle par Périplectomène, ce qui provoque une sorte de décalage entre ce qui se passe réellement et ce qui est décrit ; on assiste alors à une sorte de mise en abîme. La scène est ainsi perçue du point de vue de Périplectomène. D'autre part, on note la volonté de Palestrion de se mettre véritablement en scène, ce qui n'échappe pas à Périplectomène : quelle pose théâtrale ! [...]
[...] Le Soldat fanfaron, Acte II, scène 2 - Plaute Le Soldat fanfaron (Miles gloriosus en latin) est la plus longue comédie de Plaute (1437 vers). Pyrgopolinice, mercenaire vaniteux, hâbleur et lubrique a enlevé Philocomasie, l'amante du jeune Pleusisclès. Palestrion, ancien esclave de Pleusiclès passé au service du soldat, élabore un stratagème pour châtier Pyrgopolinice et permettre aux deux amants de se réunir. Dans cette scène 2 de l'acte II, Palestrion cherche un stratagème pour prouver à l'esclave Scélédrus, chargé de surveiller la courtisane, qu'il n'a pas vu cette dernière dans les bras du jeune Pleusiclès. [...]
[...] On assiste alors à une décrédibilisation du personnage du maître, qui nous semble stupide et crédule. Cependant Périplectomène retrouve son statut de maître à la fin du passage : en effet, il menace l'esclave pour qu'il travaille je t'en avertis ; évite les coups allons ! debout, debout D'autre part, la métaphore architecturale montre que Périplectomène comprend que Palestrion ne tient pas debout ; il comprend alors que son esclave se moque de lui. Conclusion On peut donc dire que les personnages de cet extrait ne sont pas statiques. [...]
[...] De plus, le fait que son bras ser[ve] de colonne à son menton prouve non pas qu'il travaille dur, mais qu'il s'endort, comme le fera remarquer Périplectomène plus tard : réveille-toi ne t'endors pas Mais le personnage de Palestrion n'est pas le seul à posséder ce double visage : Périplectomène est lui aussi sujet à ce phénomène. En effet, on note tout d'abord une certaine ridiculisation du personnage du maître. Les symptômes qu'il décrit semblent lui échapper : cela donne l'impression que la réflexion lui est étrangère. Il ne comprend pas ce qui se passe dans l'esprit de Palestrion. [...]
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