Dans ce chapitre, La Bruyère critique les discours hypocrites et dénonce les pouvoirs abusifs de la parole du beau parleur, de celui qui veut imposer son pouvoir.
L'article 9, Arrias, est un portrait caricatural du bavard exubérant qui s'achève par une anecdote distrayante pour le lecteur (...)
[...] Le chapitre De la Société et de la Conversation, est illustré de façon cocasse par des personnages grotesques parmi lesquels Théodecte, Hermagoras Il existe un art de la conversation et un art de la sociabilité qui régissent les rapports humains. Dans ce chapitre, La Bruyère critique les discours hypocrites et dénonce les pouvoirs abusifs de la parole du beau parleur, de celui qui veut imposer son pouvoir. L'article Arrias, est un portrait caricatural du bavard exubérant qui s'achève par une anecdote distrayante pour le lecteur. Le portrait d'un personnage Arrias interpelle par son omniprésence La Bruyère met l'accent sur le verbiage excessif et dénué d'intérêts d'Arrias qui monopolise la conversation. [...]
[...] Jean de La Bruyère, De la Société et de la Conversation Arrias (article Les Caractères. Prendre feu : s'emporter. Étude analytique Introduction Jean de La Bruyère (vers 1645, 1696) est un moraliste français du XVII siècle. En 1688, il publie une première édition des Caractères qui connaît un grand succès. Cet ouvrage a été rédigé sous le règne de Louis XIV, au cœur de la monarchie absolue de Droit Divin, et marque les prémices des Idées dites des Lumières Il s'agit d'un des tout premiers auteurs à exposer dans ses œuvres des thèses dissertant sur l'égalité, la justice sociale, au sein d'une société élitiste et profondément contrastée. [...]
[...] La Bruyère laisse son récit ouvert et se retire avant de rire, contrairement à Arrias. Conclusion Ce Caractère intervient par un portrait général et intemporel. Le récit demeure ouvert et suppose une morale, ainsi que La Fontaine allait le faire au siècle suivant, conformément aux règles classiques : instruire et plaire De plus, ce portrait est anonyme, permettant à La Bruyère une dénonciation certes ironique mais toute en douceur, respectant l'intérêt didactique du texte : il ne faut être comme Arrias. [...]
[...] -enfin, La Bruyère utilise le présent, ce qui laisse à penser qu'Arrias agit de la même manière partout où il passe. Ainsi, ce portrait d'Arrias s'oppose à celui de l'« honnête homme qui sera si cher au siècle des Lumières. Le personnage cristallise tous les défauts qui ne sont pas acceptés à cette époque. La présence du moraliste Sous la forme d'un récit plaisant et critique, on peut relever des marques du jugement de La Bruyère : - un procédé remarquable se traduit par la discrétion des interventions de l'auteur qui ne commente rien : Les attitudes et mimiques d'Arrias, de Sethon, le fou rire des convives sont du domaine de notre imagination, ainsi que la suite de l'histoire. [...]
[...] On peut y voir la traduction d'une propension très nette pour parler. Le discours d'Arrias est retranscrit d'abord au style indirect (lignes 1 à 10) puis au style direct (lignes 10 à ce qui permet à l'auteur d'amener la chute de l'histoire et de montrer au lecteur qu'aucun dialogue n'est possible avec Arrias. Il ne tient aucun compte des autres qui en sont réduits à se hasarde de le contredire (ligne 8). C'est cette omniprésence même, imposant le mutisme aux autres, qui amènera la chute. [...]
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