Simon de Vieuxchâteau, Chanoine d’Autun, humaniste, mécène, Marie-Françoise DEMONGEOT, André STRASBERG
Il est bien connu comme l'un des chanoines d'Autun et comme secrétaire du cardinal Rolin . Il est sûrement originaire d'une famille bourgeoise d'Autun qui fournissait des clercs juristes à la cour épiscopale, au moins dans la deuxième moitié du XIVe siècle (un des membres de sa famille, Hugues de Vieuxchâteau était maître ès arts et bachelier en décret). Nous trouvons la première mention de son nom à Paris à l'université en 1464 (magister ayant payé la taxe de 2 sous et inscrit au registre de compte). Il séjourna par la suite en Italie, principalement à Ferrare. Il y suit l'enseignement du latin, du grec, puis suit la lecture de l'Enéide de Virgile commentée par le poète humaniste Gaspare de Tribraco. Le nom de Simon ne figure cependant pas au registre des français inscrits à l'université de Ferrare. Il séjourne par la suite à Padoue, Sienne, Naples ; il entreprend un voyage en Terre Sainte. Deux manuscrits témoignent de son passage à Ferrare :
[...] C'est également Simon de Vieuxchâteau qui fait exécuter à Paris par l'imprimeur Ulrich Gering l'édition du Bréviaire à l'Usage d'Autun, comme l'indique le colophon daté de 1480/1. Le volume se termine d'ailleurs par la devise de Simon. Il a choisi pour cette édition des caractères romains, preuve de son goût pour l'Italie. La seconde édition du Bréviaire sera imprimée par Pierre le Rouge à Paris en 1489 en lettres gothiques classiques. La suite de sa carrière est paisible, à Autun. Il appose son ex-libris dans un manuscrit de la Légende Dorée (Médiathèque de Troyes, ms 954). [...]
[...] Par la suite les témoignages de sa vie intellectuelle disparaissent. Simon de Vieuxchâteau, mécène : Tout comme son maître le cardinal Rolin, Simon de Vieuxchâteau fait preuve de largesses perpétuelles, notamment envers la collégiale Notre-Dame d'Autun, de la cathédrale Saint-Lazarre d'Autun. Il fut également le donateur d'un retable en pierre sculpté à l'Eglise de Sully-le-Château (sa devise et son emblème y sont apposés). Cf article de Charles BOËLL dans les Mémoires de la Société Eduenne à l'occasion de la redécouverte de son tableau funéraire. [...]
[...] Le manuscrit a d'ailleurs gardé sa reliure originale décorée d'encadrements de filets et de petits fers à froid que Simon de Vieuxchâteau a sans doute fait exécuté de son retour en Bourgogne selon le style italien des fers utilisés se retrouvent à l'identique sur deux autres reliures exécutées à Autun ou à Beaune : celle d'un missel pour la cardinal Rolin ; celle d'un manuscrit donné par le médecin Pierre de Thumery à l'Hôtel dieu de Beaune). l'autre fut acheté dans cette ville (BNF, Latin ff. papier). Il contient l'Enéide de Virgile ; le colophon est daté de 1461, date de la copie du manuscrit par un copiste du nom de Matheus, filius Johannis Simonis Canzeleriis. Il a été acheté en 1465 par Hieronimus Vincentus et racheté par Simon de Vieuxchâteau. Il l'a glosé par les mots de son maître Tribraco et a ajouté des feuillets en début et en fin contenants des mots célèbres. [...]
[...] & DEMONGEOT (Marie-Françoise) et STRASBERG (André), Simon de Vieuxchâteau, Chanoine d'Autun, humaniste et mécène in La splendeur des Rolin : un mécénat privé à la cour de Bourgogne, Paris, Picard pp. 255-263 Simon de Vieuxchâteau, humaniste : Il est bien connu comme l'un des chanoines d'Autun et comme secrétaire du cardinal Rolin[1]. Il est sûrement originaire d'une famille bourgeoise d'Autun qui fournissait des clercs juristes à la cour épiscopale, au moins dans la deuxième moitié du XIVe siècle (un des membres de sa famille, Hugues de Vieuxchâteau était maître ès arts et bachelier en décret). [...]
[...] Il est déjà cité comme abbé en 1464, inscrit juste avant Simon de Vieuxchâteau. Il fut abbé à Chalon de 1469 à 1476. Nous ne connaissons rien d'autres de sa vie : c'est-il rendu en Italie ? Est-ce dans ce contexte que Simon s'y est rendu pour l'accompagner ? A partir de 1473, Simon se trouve à Autun où il devient secrétaire du cardinal Rolin : il est mentionné comme prêtre, maître ès arts, bachelier en lois et décrets et curé de Sainte-Radegonde. [...]
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