Dissertation en littérature francophone sur le mutisme des femmes de Latifa dans Visage volé avoir 20 ans à Kaboul et de Sorour Kasmaï dans La vallée des aigles : autobiographie d'une fuite. Pourquoi les femmes ne parlent pas ? Quelles sont les causes de ce silence ? Comment peut-on résoudre une telle situation ? Les femmes sont-elles privées à tout jamais de parole ?
[...] Pour elle écrire visage volé avoir 20 ans à Kaboul est véritablement une chance : je cite on me donne l'occasion d'écrire ce livre il me reste cet espoir d'expliquer pourquoi je suis venu jusqu'ici Pour Sorour Kasmaï aussi, raconter, dire est une façon de sortir du mutisme. Dans son incipit, elle nous apprend qu'une telle démarche est difficile, je cite : pendant 20 ans, je n'ai cessé de vouloir raconter ma fuite. J'en avais fait un petit journal de bord que je gardais sur moi. Comme une sorte de carte d'identité Il faut alors trouver la force, le courage et les mots pour exprimer ce qu'on a vécu. [...]
[...] Alors, dire, écrire, témoigner se trouvent être les solutions pour sortir de ce mutisme. Pour conclure, nous pouvons dire qu'il y a divers moyens d'imposer le mutisme aux femmes. Ainsi, le mutisme ne se traduit pas seulement par le fait de se taire et de ne pas parler. Car le mutisme peut également être un silence sur son passé ou sur ses sentiments. Ce mutisme peut se résoudre de différentes façons : par une certaine révolte face aux règles imposées et aussi par le témoignage. [...]
[...] Taire ses sentiments (et son amour) Le mutisme n'est pas seulement la privation de paroles mais c'est aussi taire ses sentiments, son amour et ses souffrances. Dissimuler ses blessures au fond de soi sans les révéler est une forme de mutisme. -Dans Visage volé, Latifa nous révèle à la p29 que les afghans, en général, ne livrent pas leurs sentiments, leur douleur en famille ; au contraire il les garde pour eux. Je cite : Nous n'avons pas coutume en famille de livrer nos états d'âme, chacun garde son chagrin pour soi, trouvant inutile d'affliger les autres d'une peine qui ne ferait que doubler la leur. [...]
[...] J'ai envie de lui dire qu'on aurait du se séparer avant que tout cela n'arrive Elle n'a pas le courage de dévoiler ses sentiments, de lui dire qu'elle ne l'aime plus, en tout cas qu'elle ne l'a jamais vraiment aimé comme elle a aimé son deuxième mari, Iossif, qu'elle rencontre après sa fuite, en Russie. Mais on saura bien plus tard dans le livre qu'elle a épousé Iossif et qu'ils ont eu un fils. Ainsi, après sa fuite, Myriam devient libre d'aimer qui elle veut. Aimer est alors plus qu'une liberté, c'est un droit qu'obtient Myriam. Elle a le droit de construire une vie avec un homme qu'elle aime. [...]
[...] Mais Myriam qui a trouvé un seconde souffle une nouvelle énergie décide de reprendre la fabrication de leur journal. Et ainsi, continuer à résister contre les lois que les Talibans imposent et surtout sortir de la censure faite aux médias et aux femmes. Latifa, sort une fois de plus de son mutisme et elle fait entendre sa voix. Ecrire, témoigner comme moyen de sortir de ce silence. Témoigner, écrire ce qu'on a vécut est aussi un moyen de sortir de ce silence. [...]
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