Parallélisme, raisons d'écrire, rhétorique, sacralise, faux-prophète
Tout d'abord, la poésie apparaît comme essentielle et nécessaire à l'humanité. Ainsi, Théophile Gautier défend cette conception à travers un dialogue entre « la foule » et « la montagne », puis « la foule » et « le poète ». Il crée alors un parallélisme entre la montagne et sa raison d'être avec le poète et ses raisons d'écrire. Tandis que la montagne répond aux reproches de la foule (« Rien ne vient … battu »), le poète répond de même (« Rêveur à quoi sers-tu ? ») mais cette fois-ci plus calmement par une interrogation rhétorique (« N'ai-je pas …humain ? »). La réponse apparaît alors comme évidente et le poète ne prend même pas la peine de s'exclamer ou de se justifier : ses raisons coulent de source. Cette conception de la poésie est reprise par Victor Hugo qui, lui, sacralise la poésie et indique dans un ton plus grave et solennel le comportement du « vrai poète » qu'il développe, tout en maudissant « le penseur », « chanteur inutile » qui abandonne son peuple, comme un faux-prophète indigne.
[...] Fonction du poète est un passage de Les Rayons et les Ombres de Victor Hugo. Le poète et la foule est de España de Théophile Gautier. Enfin, Charles Baudelaire est l'auteur de Théophile Gautier appartenant à L'Art Romantique. Nous nous interrogerons sur la signification, la fonction et la notion de poésie telle que la défend chacun de ces auteurs, par une réponse synthétique. Dans un premier temps nous étudierons en quoi la poésie doit être utile aux autres, puis nous montrerons les arguments qui revendiquent la poésie pour elle-même. [...]
[...] mais cette fois-ci plus calmement par une interrogation rhétorique N'ai-je pas humain ? La réponse apparaît alors comme évidente et le poète ne prend même pas la peine de s'exclamer ou de se justifier : ses raisons coulent de source. Cette conception de la poésie est reprise par Victor Hugo qui, lui, sacralise la poésie et indique dans un ton plus grave et solennel le comportement du vrai poète qu'il développe, tout en maudissant le penseur chanteur inutile qui abandonne son peuple, comme un faux-prophète indigne. [...]
[...] Il n'effectue ce travail qu'au service de la poésie et c'est le plaisir d'écrire en poème qui doit l'amener à le faire, non pas une cause d'ordre social, moral ou autre. En conclusion, nous pouvons retenir qu'à une même époque, la conception de la poésie pouvait varier en fonction de chaque poète. Parfois la poésie n'est là que pour se sublimer mais d'autre fois elle peut être engagée et servir à une communauté. Dans tous les cas, les auteurs la perçoivent comme étant profonde, qu'elle concerne l'âme de chaque individu. Sa vision dépend alors de chacun qui lui attribue finalement sa définition personnelle. [...]
[...] Ensuite, la poésie revêt une signification plus particulière pour Baudelaire. Elle n'est pas un enseignement quelconque Il s'inscrit alors en faux contre les paroles de Hugo et Gautier car il défend l'idée que la poésie n'est pas pour être utile, que ce n'est point son but. Cette foule de gens ne prend pas pour lui le recul nécessaire pour analyser ce qu'est la poésie et son objectif. Si l'on mène une réflexion poussée sur cette notion nous serions amené à penser, d'après Baudelaire, qu'elle n'a pas d'autre but qu'Elle-même et ne peut pas en avoir d'autre Il distinguerait alors à travers ce critère les poèmes les plus grand[s] les plus noble[s] des autres qui ne seraient même pas dignes de porter ce titre. [...]
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