Commentaire composé sur un extrait de l'acte III scène 3 de la pièce de Shakespeare Hamlet : le monologue du Roi.
[...] Il n'arrive pas à trouver les mots mais il fait au moins les gestes de la prière. "tout peut encore bien finir" : Le roi n'a pas perdu tout espoir. Son effort a porté ses fruits car il va arriver à se mettre à genoux, ce qu'il n'arrivait pas à faire au début. Ce geste va lui sauver la vie. La vengeance d'Hamlet sera encore une fois différée. Conclusion : Ce second monologue est un peu différent. C'est le monologue d'un personnage secondaire. [...]
[...] Le spectateur en sait plus grâce à ce passage que le personnage principal, ce qui va renforcer la solitude d'Hamlet. C'est de plus un monologue actif, il y a de véritables péripéties. C'est aussi un monologue original, et qui fait avancer l'action. La vengeance est encore une fois remise à plus tard. Claudius est un roi, et Shakespeare va nous montrer ce qu'est le pouvoir. Il va passer d'acteur à metteur en scène avec la mise en place d'un piège dans lequel il va aussi tomber. Tout son talent est au service du mal. [...]
[...] Le Roi est seul avec le public et va se livrer à une véritable confession. Ce texte se présente sous la forme d'une prière. On va connaître les sentiments d'un criminel lorsqu'il a peur. Il y a plusieurs thèmes : Les remords ; La double justice : sur terre et au ciel. Lecture : Merci, mon cher seigneur ! (Sort Polonius.) Oh ! ma faute fermente ; elle infecte le ciel même ; elle porte avec elle la première, la plus ancienne malédiction, celle du fratricide ! . [...]
[...] Mais il n'en est pas ainsi là-haut : là, pas de chicane ; là, l'action se poursuit dans toute sa sincérité ; et nous sommes obligés nous-mêmes, dussent nos fautes démasquées montrer les dents, de faire notre déposition. Quoi donc ! qu'ai-je encore à faire Essayer ce que peut le repentir Que ne peut-il pas Mais aussi, que peut-il pour celui qui ne peut pas se repentir ô situation misérable ! ô conscience noire comme la mort ! ô pauvre âme engluée, qui, en te débattant pour être libre, t'engages de plus en plus ! [...]
[...] Le texte commence avec le vocabulaire de la prière et a le ton d'une confession. Il a à avouer une faute pour se faire pardonner. : La ponctuation est abondante et forte, ce qui traduit une sorte de précipitation et le trouble mental dans lequel il est. "mon crime est fétide" : Pour se faire pardonner, il faut passer aux aveux. Il est très lucide. L'auto-accusation est extrêmement dure. "fétide, il empeste" : On retrouve le parallèle entre le crime et la pourriture. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture