Hamlet est la plus longue des pièces écrites par William Shakespeare. Si le texte est publié en 1603, on ignore cependant la date exacte de sa composition.
La pièce se veut être une véritable réflexion sur la vie et la mort, et a d'ailleurs suscité de nombreuses études. Elle met en scène, après la mort du Roi Hamlet au Danemark, le remariage de Gertrude avec Claudius (...)
[...] C'est cette réflexion-là qui nous vaut la calamité d'une si longue existence. Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations, et les dédains du monde, l'injure de l'oppresseur, l'humiliation de la pauvreté, les angoisses de l'amour méprisé, les lenteurs de la loi, l'insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d'hommes indignes, s'il pouvait en être quitte avec un simple poinçon ? Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d'où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches ; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée ; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d'action . [...]
[...] Elle met en scène, après la mort du Roi Hamlet au Danemark, le remariage de Gertrude avec Claudius. Hamlet, fils éponyme du roi défunt, apprend que ce dernier a tué son père. Il ne sait comment agir et fait face à un dilemme qui nous est présenté dans l'extrait étudié. Ce monologue, qui ouvre l'Acte III, a en fait des témoins ; car Hamlet se pense seul alors qu'il ne l'est pas. Le public le sait, ce qui rend l'action encore plus intense. [...]
[...] - Etre, ou ne pas être, c'est là la question. Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s'armer contre une mer de douleurs et à l'arrêter par une révolte ? Mourir . dormir, rien de plus ; . et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la chair : c'est là un dénouement qu'on doit souhaiter avec ferveur. [...]
[...] Mais l'action n'a pas avancé, et les difficultés subsistent pour Hamlet. Finalement, son problème n'est toujours pas résolu. Il optera ensuite pour une prétendue folie, afin de ne pas avoir à tuer Claudius. C'est un autre refuge que la mort, mais il s'agit tout de même de se réfugier dans un autre monde. [...]
[...] II- Réflexion sur la mort A travers cette tirade, Hamlet construit une véritable réflexion sur la mort. - par l'expression C'est cette réflexion-là qui nous vaut la calamité d'une si longue existence Hamlet conclut ses premières hésitations et ménage une transition vers une partie plus argumentative. - Cette affirmation est ensuite appuyée par une suite de questions rhétoriques qui permettent de mettre en images sa vision de l'existence : Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations, et les dédains du monde, l'injure de l'oppresseur, l'humiliation de la pauvreté, les angoisses de l'amour méprisé, les lenteurs de la loi, l'insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d'hommes indignes, s'il pouvait en être quitte avec un simple poinçon ? [...]
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