La joute verbale est la source du comique de la scène.
La première réplique est une attaque de Bénédict sur le physique de Béatrice.
La réponse ne se fait pas attendre, elle le coupe en lui signalent son indifférence à ses propos, elle veut l'empêcher de parler (...)
[...] BÉATRICE. Si c'étaient des visages comme le vôtre, une égratignure ne pourrait les rendre pires. BÉNÉDICK. Eh bien ! vous êtes une excellente institutrice de perroquets. BÉATRICE. Un oiseau de mon babil vaut mieux qu'un animal du vôtre. BÉNÉDICK. Je voudrais bien que mon cheval eût la vitesse de votre langue et votre longue haleine. Allons, au nom de Dieu, allez votre train ; moi j'ai fini. BÉATRICE. [...]
[...] Beaucoup de Bruit pour Rien Shakespeare I1 I. Repère de connaissances littéraires : les comédies de Shakespeare Leur particularité est leur aspect romanesque. On y trouve de nombreuses péripéties, des quiproquos, des coups de théâtre, des dédoublements ou des déguisements. Les thèmes de ses comédies s'appuient sur la rivalité ou sur le dépit amoureux. Les confidents (Servantes, valets, nourrisses) sont complices et très importants, il y a souvent des intrigues parallèles avec des dédoublements de personnages. Les couples ne se font pas par hasard, ils sont liés à une double intrigue : une intrigue principale (ici la relation Héro/Claudio) et une intrigue secondaire (Béatrice/Bénédict les tentions dramatiques sont mises en valeur pas Don John et Don Pedro. [...]
[...] Mais tenez pour certain que, vous seule exceptée, je suis aimé de toutes les dames, et je voudrais que mon cœur se laissât persuader d'être un peu moins dur ; car franchement je n'en aime aucune. BÉATRICE. Grand bonheur pour les femmes ! Sans cela, elles seraient importunées par un pernicieux soupirant. Je remercie Dieu et la froideur de mon sang ; je suis là-dessus de votre humeur. J'aime mieux entendre mon chien japper aux corneilles, qu'un homme me jurer qu'il m'adore. BÉNÉDICK. Que Dieu vous maintienne toujours dans ces sentiments ! Ce seront quelques honnêtes gens de plus dont le visage échappera aux égratignures qui les attendent. [...]
[...] La première réplique est une attaque de Bénédict sur le physique de Béatrice. La réponse ne se fait pas attendre, elle le coupe en lui signalent son indifférence à ses propos, elle veut l'empêcher de parler. L'attaque de Bénédict est plus véhémente avec la périphrase madame Dédaigneuse qui traduit une distance et un mépris exagéré qui sous- entends que Béatrice l'ignore et se sent supérieure à lui. Elle rebondit sur le mot Dédaigneuse avec une question rhétorique qui signifie qu'elle ne cessera jamais de le mépriser car elle nourrit de ce dédain. [...]
[...] Il n'y a pas de didascalies dans cette scène pour signaler le jeu comique ce qui laisse le champ libre à notre imagination. III. Texte étudié BÉNÉDICK. Si le seigneur Léonato est son père, elle ne voudrait pas pour tout Messine avoir sa tête sur les épaules tout en lui ressemblant comme elle fait. BÉATRICE. Je m'étonne que le seigneur Bénédick ne se rebute point de parler. Personne ne prend garde à lui. BÉNÉDICK. Ah ! ma chère madame Dédaigneuse ! Vous vivez encore ? [...]
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