Les sept vieillards, Charles Baudelaire, littérature, poète, poésie
La forme du poème employée ici pour ce récit accentue le cadre onirique. Le vers classique utilisé est l'alexandrin à douze syllabes et les strophes sont des quatrains, de quatre vers. Les rimes embrassées de type ABAB pour chaque strophe donnent une régularité, qui contraste avec l'atmosphère inquiétante du récit.
[...] Le sentiment de terreur du poète est présent avec le champ lexical correspondant : les termes « inquiétude » vers 36, « frisson » vers 37, « monstres» vers 39 et « épouvanté » vers 45 montrent que le poète se croit dans la réalité. L'hallucination du poète est cependant fictive, comme le montre le lexique du théâtre : « simulaient », « acteur », « décor ». La dernière strophe est une justification de l'état du poète. C'est son imagination qui a créé l'hallucination : « Vainement ma raison voulait prendre la barre » avec l'insistance en rejet de l'adverbe et la métaphore du bateau pris dans la « tempête », symbole de la folie. [...]
[...] Les sept vieillards - Charles Baudelaire (1861) - Comment la ville prend-elle une dimension fantastique et met-elle en péril la raison du poète ? Un poème qui dévoile un récit fantastique La forme narrative du récit : le schéma narratif en 5 étapes Situation initiale : strophes et personnification de la ville et imparfait de durée. Elément perturbateur : strophe « tout à coup » vers 13 et emploi du passé simple vers 17 mot de la strophe à l'enjambement « M'apparut ». [...]
[...] Sentiment d'oppression crée l'hallucination Imparfait de durée renforce le sentiment d'oppression du poète. Mélange de références antiques et bibliques montrent la confusion chez le poète : « Judas » vers 20, « Phénix » vers 43 mis en oxymore avec l'adjectif « dégoûtant ». Point de vue interne du poète, avec l'emploi du pronom personnel de 1[ère] personne du singulier, accentue son sentiment de persécution : « complot infâme » vers 33, « méchant hasard » vers 34 et l'emploi de la question rhétorique vers 34 insiste sur ce sentiment. [...]
[...] Champ lexical du climat : « brume » vers « brouillard sale et jaune» vers « ce ciel pluvieux » vers 14, « pleuvoir » vers 15, « les frimas » vers 18, « Dans la neige et la boue » vers 26. Climat hostile et propice au mal être, à l'hallucination. Importance de l'eau dans la ville. Champ lexical correspondant : « coulent » vers » « les canaux étroits » vers « les deux quais d'une rivière accrue » vers « inondait » vers « pluvieux » vers 14. La ville apparaît vivante car l'eau est un élément qui bouge ; la ville n'est pas un lieu stable mais mouvant. La ville est présentée comme un lieu fantastique. [...]
[...] Démarche lourde : « le pas maladroit » vers 24, « infirme » vers 25 et « s'empêtrant » vers 26. Méchanceté : « sa prunelle trempée Dans le fiel » vers 17-18. C'est une figure diabolique : « du même enfer venu » vers 30 et avec la comparaison « Comme s'il écrasait des morts sous ses savates » vers 27. Il est aussi comparé à « Judas » vers 20 : « pareille à », Judas étant le symbole du traitre dans la Bible. [...]
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