Sonnet composé en 1860. La destinataire « la belle curieuse », « l'ignorante » est Madame de Sabatier. Elle fut l'inspiratrice de Baudelaire de 1852 à 1857, époque à laquelle elle passa un rôle de la compagne spirituelle dans la quête du beau à celui de maîtresse à qui il écrivait cruellement « Vous avez l'âme bonne, mais en somme, c'est une âme féminine ». Cette phrase tend à éclairer le rôle qu'il lui demande de jouer dans le poème. Sonnet construit sur un dialogue prenant pour point de départ une question affectueuse et poétique venant d'une femme. La réponse du poème définit son mal de vivre : c'est une souffrance née de l'omniprésence de la mort et de son emprise sur la vie même. Le caractère évident et inéluctable de cette blessure rend inutiles les questions curieuses mais justifie le rôle que le poète attribue à sa compagne. Il ne lui demande pas de comprendre mais de lui apporter une consolation provisoire et mensongère (...)
[...] Un titre pluriel -il s'agit de la destinataire du sonnet toujours la même ce qui insisterait sur un caractère ou un comportement toujours les mêmes : cela peut-être illustré par l'emploi de l'imparfait de répétition disiez- vous par lassitude contenue dans cessez-donc Les caractéristiques de ce comportement toujours semblable seraient la curiosité affectueuse, une apparence trop fréquente de gaieté une âme toujours ravie votre joie -il s'agit, par un glissement de sens de l'individu au groupe, de la femme en général, de toutes les femmes, dont Madame Sabatier serait l'archétype. Le sonnet donnerait donc l'analyse d'un comportement considéré par Baudelaire comme typiquement féminin, et formulerait une demande adressée à n'importe quelle présence féminine. -il s'agit de la vie et surtout de la difficulté de vivre. On peut alors associer Eadem aux différents termes féminins suivants : tristesse, douleur, mort v1-5-11, ivresse et illusion. [...]
[...] Quelle que soit l'interprétation, on peut penser que l'expression semper eadem traduit surtout une difficulté d'être qui par son caractère profond, obsessionnel, répétitif, mérite cette dénomination résignée. Ou encore pluriel neutre toujours les mêmes choses. Conclusion Poème exprimant le mal de vivre, le mal être du poète et de l'homme, obsédé par la mort. Ce mal se retrouve dans d'autres poésies de Baudelaire comme Le Spleen ou L'Amour du Mensonge. Thématique récurrent de la mort La mort des Pauvres. [...]
[...] Semper Eadem Baudelaire Introduction Sonnet composé en 1860. La destinataire la belle curieuse l'ignorante est Madame de Sabatier. Elle fut l'inspiratrice de Baudelaire de 1852 à 1857, époque à laquelle elle passa un rôle de la compagne spirituelle dans la quête du beau à celui de maîtresse à qui il écrivait cruellement Vous avez l'âme bonne, mais en somme, c'est une âme féminine Cette phrase tend à éclairer le rôle qu'il lui demande de jouer dans le poème. Sonnet construit sur un dialogue prenant pour point de départ une question affectueuse et poétique venant d'une femme. [...]
[...] La comparaison des v10 - 11 marque une sorte de rivalité entre vie/mort, où la mort l'emporte v10. II. Rôle de la femme aimée 1. Rôle spontané C'est celui que joue d'elle-même l'inspiratrice du sonnet : sollicitude affectueuse qui interroge sur l'origine du mal v1 et v Rôle imposé Celui que lui attribue le poète. L'ordre (impératif de cesser) souligne l'inutilité de la recherche v7 ; il marque aussi le refus de la curiosité et il impose le silence taisez-vous repris en écho. [...]
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