Le découpage de l'histoire littéraire en grandes périodes est artificiel, les modes d'écriture que ce découpage sépare peuvent très bien coexister. Ainsu de l'écriture classique dont les grandes lignes perdirent au XVIIIe siècle et gouvernent nombre d'écrits.
On pourra toutefois s'étonner du jugement de Jean Rousset qui voit dans l'œuvre de Laclos, parue en 1782, un livre « rigoureusement construit à la manière d'une pièce de théâtre classique ». Si le roman épistolaire est rigoureusement construit et s'apparente à bien des égards à une œuvre théâtrale classique, ce que le film de Frears restitue avec brio, il n'en demeure pas moins une œuvre complexe, irréductible à la seule écriture classique.
[...] Jalons posés toutefois dans les deux œuvres notamment dans les séductions en contrepoints (Prévan, Vicomtesse de * soufflée à Vressac) et dans les conversations très stratégiques entre les deux personnages qui scandent le film. Conclusion Comparables à une pièce de théâtre par bien des aspects, ce qui explique les adaptations cinématographiques et théâtrales qui ont vu le jour, Les Liaisons dangereuses n'obéissent pas à une esthétique unique. Point d'aboutissement du genre épistolaire, le roman est au confluent de plusieurs influences dont celles du siècle passé, classique et baroque, mais aussi celles de son temps. Il en propose une synthèse géniale qui lui vaut la postérité que l'on sait. [...]
[...] Selon le critique Jean Rousset, le roman de Laclos est un livre rigoureusement construit à la manière d'une pièce de théâtre classique Ce jugement vous semble-t-il fondé ? Le découpage de l'histoire littéraire en grandes périodes est artificiel, les modes d'écriture que ce découpage sépare peuvent très bien coexister. Ainsu de l'écriture classique dont les grandes lignes perdirent au XVIIIe siècle et gouvernent nombre d'écrits. On pourra toutefois s'étonner du jugement de Jean Rousset qui voit dans l'œuvre de Laclos, parue en 1782, un livre rigoureusement construit à la manière d'une pièce de théâtre classique Si le roman épistolaire est rigoureusement construit et s'apparente à bien des égards à une œuvre théâtrale classique, ce que le film de Frears restitue avec brio, il n'en demeure pas moins une œuvre complexe, irréductible à la seule écriture classique. [...]
[...] Rythme soutenu de l'action dans le film restitue la rigueur de la construction du roman et de la tension qui s'y installe. Construction rigoureuse - En quatre parties symétriques : nombre de lettres équilibré entre la première et la dernière partie (50 et et les parties centrales (37). Victoire momentanée de la vertu à la fin de la première, réussites des libertins ensuite, elles aussi symétriques : Prévan à la fin de la deuxième, Cécile au début de la troisième, Tourvel de la quatrième, puis Danceny enfin. [...]
[...] Échos entre les lettres qui concourent à impression d'unité et de rigueur. Mme de Tourvel, ligne oblique dans l'intrigue, grain de sable dans la mécanique huilée du séducteur, oblige le vicomte et le roman à davantage de complexité. Facture classique non exclusive. II- Une œuvre complexe inclassable Mélange des genres et des registres Persiflage de la marquise en contraste avec le lyrisme inquiet de Mme de Tourvel et l'ingénuité de Cécile. Tons contrastés donnés d'emblée. Contrastes aussi dans les lettres de Valmont. Dans le film, quelques scènes comiques cocasses (cf. [...]
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