Durant le XVIIème siècle, siècle du classicisme, les auteurs ont cherché à instruire les lecteurs en délivrant un enseignement moral tout en la rendant plaisante à la lecture. C'est ainsi que Molière de son vrai nom Jean-Baptiste POQUELIN (1622-1673), homme de théâtre faisant parti des moralistes présente Tartuffe en 1664, une pièce de théâtre mais qui fut aussitôt interdite sous la pression des dévots qui accusaient Molière d'impiété et lui reprochaient de donner une mauvaise image de la dévotion et des croyants. En effet, cette pièce met en scène un faux dévot, hypocrite qui réussit à manipuler en singeant la dévotion, Orgon et sa mère Madame Pernelle. Orgon tellement dupe de Tartuffe va jusqu'à lui donner la main de sa fille promise à un autre Valère mais ce dernier est bien plus intéressé par son épouse Elmire qui va tenter de séduire. Dans ce passage, Orgon raconte avec émotion à Cléante sa première rencontre avec Tartuffe. La scène présentée ici est la scène d'exposition, c'est la scène d'exposition la plus structurée de la comédie française.
[...] Cette présentation de l'intrigue met en évidence deux clans et maintient un certain suspens : le spectateur est en position d'attente. L'expression de cour du roi Pétaud personnage légendaire du XVIe siècle, désigne une maison où chacun veut commander et où tout le monde parle à la fois. [...]
[...] Cléante : elle l'accuse de malhonnête 37 et 38) alors qu'il fait preuve de bon sens. La personnalité de Mme P se dessine dans cette scène, elle apparaît comme quelqu'un autoritaire, cassante, pieuse, moralisatrice. Présentation de l'intrigue : 2 clans : clan pro-Tartuffe : Orgon et sa mère Mme P considèrent Tartuffe comme un saint n'apportant que du bien dans la maison familiale et le pensent pieux et désintéressé. clan anti-Tartuffe Cléante, Dorine, Damis, Marianne et Elmire voient Tartuffe comme quelqu'un d'hypocrite, imposteur, tyrannique (autorité excessive bien qu'illégitime), despotique, jaloux et moraliste. [...]
[...] Puis c'est par ce même personnage que nous apprenons la place de chacun dans le contexte familial. En effet, Mme P les interpelle les uns après les autres en mettant en exergue leurs liens entre eux : une fille suivante (v. 13) = Dorine Mon fils ( ) qui suit votre grand-mère (v. 17) = Damis sa sœur (v. 21) = Marianne Monsieur son frère (v. 34) = Cléante On apprend également qu'Elmire est la deuxième femme d'Orgon : leur défunte mère 28) Parallèlement à cela, Mme P outre les caractères de chacun de façon péjorative : elle ne les aime pas et tourne en défaut leurs qualités : Dorine : une peu trop forte en gueule, et fort impertinent (v. [...]
[...] ce qui est inacceptable de la part d'un dévot : c'est le paroxysme des accusations. Originalité de la scène Une scène dynamique L'originalité de cette scène d'exposition est d'abord due au fait que la présentation des personnages est faite par un seul personnage, Mme en colère. Par ailleurs, cette impulsivité donne un certain dynamisme à la scène : début in media res les répliques sont courtes et nombreuses, Mme P coupe la parole déplacements rapides on a peine à vous suivre C'est donc une scène animée et rythmée. [...]
[...] Orgon tellement dupe de Tartuffe va jusqu'à lui donner la main de sa fille promise à un autre Valère mais ce dernier est bien plus intéressé par son épouse Elmire qui va tenter de séduire. Dans ce passage, Orgon raconte avec émotion à Cléante sa première rencontre avec Tartuffe. La scène présentée ici est la scène d'exposition, c'est la scène d'exposition la plus structurée de la comédie française. II) Commentaire Une scène d'exposition efficace Présentation des personnages et de leurs caractères : Cette scène nous présente les persos de la scène. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture