Le classicisme est un mouvement littéraire du XVIIe siècle visant à retrouver une perfection d'écriture que les auteurs avaient durant l'Antiquité. Pour cela, les auteurs classiques observaient des règles énoncées dans La Poétique d'Aristote : la règle des trois unités comprenant un temps limité à vingt-quatre heures, un lieu ainsi qu'une intrique unique et les règles de bienséance, c'est-à-dire ne jamais représenter la mort sur scène ou de scènes pouvant porter atteinte aux bonnes moeurs.
Pierre Corneille est un dramaturge français de cette époque ; il a écrit de nombreuses pièces de théâtre dont Horace ou Le Cid.
Dans la scène trois de l'acte IV de cette dernière, Don Rodrigue rapporte au roi une bataille qu'il a remportée face aux Mores ? Cette scène est à la fois un récit épique et dynamique.
[...] Le contexte se prête donc bien au registre épique. De plus, la présence du champ lexical de l'héroïsme du courage : «courage» et hardiment par exemple qui souligne l'héroïsme des soldats mais aussi du personnage de Don Rodrigue qui apparaît alors comme un héros ayant mené à bien la bataille. La force morale et la grandeur des soldats et de Don Rodrigue sont évoquées grâce à des hyperboles telles que un tel visage au vers 5 qui aide par ailleurs à montrer la détermination de ces hommes de combat. [...]
[...] Commentaire composé de la scène 3 de l'acte IV du Cid de Pierre Corneille Le Cid Commentaire composé de la scène 3 de l'acte IV Pierre Corneille Passage étudié : Sous moi donc cette troupe s'avance, Et porte sur le front une mâle assurance. Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port, Tant, à nous voir marcher avec un tel visage, Les plus épouvantés reprenaient leur courage ! J'en cache les deux tiers, aussitôt qu'arrivés, Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés; Le reste, dont le nombre augmentait à toute heure, Brûlant d'impatience autour de moi demeure, Se couche contre terre, et sans faire aucun bruit, Passe une bonne part d'une si belle nuit. [...]
[...] Les nombreuses occurrences de mon moi montrent également que Don Rodrigue est relativement f ier de lui-même de s'être illustré comme un héros épique. Si les vainqueurs sont valorisés et embellis, ce n'est pas le cas des vaincus : le mot Mores est homonyme du mot mort Cette proximité phonique laisse présager, et ce, dès le début de la scène la fin tragique qu'ils connaitront. Ils sont abusés leur esprit est trompé par la ruse qu'a élaborée le camp adverse qui ne f ait aucun bruit. [...]
[...] Pierre Corneille est un dramaturge français de cette époque ; il a écrit de nombreuses pièces de théâtre dont Horace ou Le Cid. Dans la scène trois de l'acte IV de cette dernière, Don Rodrigue rapporte au roi une bataille qu'il a remportée face aux Mores ? Cette scène est à la fois un récit épique et dynamique. Nous verrons dans un premier temps que cette scène présente un récit haletant, puis nous montrerons que l'utilisation du registre épique embellit la scène rapportée. [...]
[...] Son récit se doit d'être vivant et dynamique afin de retenir l'attention du spectateur. Tout d'abord, cette dynamique se prouve par le temps des verbes conjugués qui n'est pas figé et change tout au long du texte. Le passé simple aux premiers vers partîmes et vîmes »sert à exprimer l'idée d'action passée et soudaine. Puis l'utilisation est principalement celle du présent de l'indicatif ayant alors la valeur de présent de narration puis d'énonciation. Cela sert à rendre le récit plus haletant avec une impression que l'action se déroule simultanément : J'en cache [ ] (vers 7). [...]
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