Contexte large : Dans ses Satires, Nicolas Boileau se moque des défauts de ses contemporains ou encore de certains de ses grands rivaux. Publié en 1660, sous le règne de Louis XIV, dont il deviendra l'historiographe une quinzaine d'années plus tard, ce recueil s'inscrit dans le mouvement classique (...)
[...] Contexte étroit : Le poème Les embarras de Paris est tiré de ce recueil. L'auteur y fait la satire de la ville de Paris au XVIIème siècle, ville embouteillée dans laquelle on ne peut faire un pas sans être mis en danger. Pour ce faire, il s'est largement inspiré des Embarras de Rome, écrits par Juvénal durant l'Antiquité, et dont certains passages du poème sont quasiment une réécriture. D'une modernité amusante, ce poème s'adapte facilement aux embouteillages des grandes villes d'aujourd'hui. [...]
[...] + Maçons / charrettes / boutiques/ cloches émues au sens de mises en mouvement. Bruits de nature météorologique : au bruit de la grêle et des vents ( Même la météo en veut au poète. ( Véritable cacophonie : renforcée par le caractère diachronique et synchronique de ces maux : Tout partout Idée de complot : Tout conspire registre divin. II- La place du poète dans cet extrait : D'abord seul dans son lit, le poète sort et devient personnage de ce poème (vers 18). [...]
[...] Texte : Les embarras de Paris, Satires Auteur : Nicolas Boileau. TEXTE Tout conspire à la fois à troubler mon repos, Et je me plains ici du moindre de mes maux : Car à peine les coqs, commençant leur ramage, ( Allitération : son gênant. Auront des cris aigus frappé le voisinage Qu'un affreux serrurier, que le Ciel en courroux, A fait, pour mes péchés, trop voisin de chez nous, Avec un fer maudit, qu'à grand bruit il apprête, De cent coups de marteau me va fendre la tête. [...]
[...] Les conséquences de ce danger sont bien présentes : accident ( Carrosse renversé. L'auteur a recours à différents registres pour dresser sa satire : Le burlesque (vers 21) fait place au tragique (vers 23). III- Une satire amusante de Paris (à utiliser avec précaution) Dans ce poème, Boileau se moque joyeusement et de manière fantaisiste de la ville de Paris. Il se présente comme victime d'un complot, il est paranoïaque ( Fait sourire le lecteur. L'utilisation de nombreuses précédés stylistiques rend le texte agréable : Nombreuses accumulations : rendent compte de l'activité de la ville / essoufflent presque le lecteur. [...]
[...] Là, sur une charrette une poutre branlante Vient menaçant de loin la foule qu'elle augmente ; Métaphore : Ardoise = Pluie. Six chevaux attelés à ce fardeau pesant Ont peine à l'émouvoir sur le pavé glissant. D'un carrosse en tournant il accroche une roue, Et du choc le renverse en un grand tas de boue : Quand un autre à l'instant s'efforçant de passer, Dans le même embarras se vient embarrasser. Vingt carrosses bientôt arrivant à la file Y sont en moins de rien suivis de plus de mille ; Et, pour surcroît de maux, un sort malencontreux Conduit en cet endroit un grand troupeau de boeufs ; Chacun prétend passer ; l'un mugit, l'autre jure. [...]
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