Le roman Les Caractères est une œuvre écrite par La Bruyère et la première édition date de 1688. En effet, il y a eu huit éditions de son roman et à chacune d'elle, La Bruyère a rédigé des modifications et des ajouts des fragments de son ouvrage. Son livre marque une certaine originalité, car c'est une œuvre fragmentaire bien qu'elle suive un axe précis. A sa dernière édition, son écrit prend de la consistance et l'on passe à 1120 fragments (à la première édition, il y en avait 420). L'œuvre est articulée en 16 Livres qui traitent d'un sujet en particulier par exemple celui de "l'homme", "de la cour" ou bien " des jugements".
[...] C'est un personnage imprévisible et préoccupé par l'effet qu'il produit. C'est un personnage lunatique, mais en présence ou non d'un public. Enfin la métaphore du théâtre désigne le fait que le personnage joue comme sur un théâtre et qui est nourri dans le faux et qui est surtout dans le spectacle. Au fond, on a un personnage qui est sans être et sans personnalité. Ainsi l'on voit bien l'écart entre réalité et apparence. Ces notions aussi nous permettent de dévoiler la véritable identité du peuple. [...]
[...] En effet grâce à cela, il donne certains caractères, des défauts à ses propres personnages et donc cela relève une certaine vérité. De plus, l'on observe dans Les Caractères, que l'auteur recourt à plusieurs moyens tels que le comique qui permet de dire sur un mode plaisant, certaines vérités qui peuvent paraître très blessantes, l'humour qui est une forme d'esprit qui souligne avec ironie et détachement les aspects plaisants, drôles et insolites de la réalité et l'ironie qui est le contraire de ce que l'on pense. [...]
[...] Ces deux notions sont associées, car même si l'on lit des faits sur un personnage, l'apparence pourra le valoriser alors que la réalité montrera son vrai visage qui peut être vraiment à l'inverse de ce que l'on croit. L'on peut voir cette situation représentée au Livre IX, fragment 50 avec le personnage de Pamphile. C'est un personnage qui n'est pas un Grand et imite les grands sans en être un. C'est une imitation et en dénoncent tous les travers. On peut donc saisir les défauts de ces Grands. Le texte progresse en décrivant un individu singulier et l'on progresse d'un Pamphile à des Pamphiles De plus, on a une évolution du particulier au général. [...]
[...] Cette progression a suivi le rythme des corrections et des enrichissements au texte. Le portrait rejoint la satire des parvenus qui préfère la fortune au mérite. Ce Pamphile par limitation de ce qu'il croit être la grandeur en relève tous les défauts. C'est une antonomase (on désigne un groupe par un être singulier). Ce personnage confond la hauteur et la grandeur. On a le vide de l'être et ce personnage n'est qu'une pure écorce et n'est rien par lui-même et n'est que dans l'imitation. Enfin, il construit cette caricature par la déformation. [...]
[...] Pour montrer cette critique, nous allons prendre l'exemple de Périandre qui se trouve au fragment 21, Livre VI. Dans ce portrait, La Bruyère dépeint la façon dont Périandre a construit sa situation sociale actuelle. Celle-ci repose sur son langage (il ne dit plus un homme de ma sorte mais un homme de ma qualité [ligne ce qui veut dire pour lui qu'il vient d'une lignée noble et illustre), ses bâtiments (sa maison est comparée à un temple ; [ligne.8-11]. La Bruyère écrite : un dorique règne dans tous ses dehors, ce n'est pas une porte, c'est un portique Il dresse également un portrait cynique du personnage. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture