Étude d'une page de Les Mots de Sartre, où il raconte son premier contact avec les livres dans la bibliothèque de son grand-père. Je vous présente ici un projet de lecture simple et compréhensible.
[...] Ils sont sa vie, et lui assurent d'avoir un "avenir aussi calme que le passé". Ainsi, le rapport de Sartre à la littérature durant toute sa vie fût déterminé par cette période de l'enfance où il découvre l'amour que porte son grand-père à ces "objets culturels", où il rencontre les livres grâce à ses sens.Effectivement, dès son plus jeune âge Sartre se passione, non pas pour la littérature en elle-même mais pour l'aspect qu'ont les livres, le symbole qu'ils incarnent. [...]
[...] Le plus important est que l'enfant construit une réelle symbolique autour des livres. En effet, ils sont pour lui à la fois des choses anciennes qui sont là depuis bien plus longtemps que lui, et des choses en devenir, qui lui survivront, qui resteront plus longtemps que l'homme, qui n'ont pas réellement d'époque. C'est ainsi que les livres sont comparés à de la pierre, matériel qui survit au temps et que l'homme travaille, ils sont "pierres levées", "briques", "allées de menhirs", "monuments antiques". [...]
[...] En quoi l'enfance de Sartre, plus particulièrement lors de son premier contact avec les livres, influença-t-elle sa relation à la littérature? Durant son enfance, Sartre entretient des rapports étroits avec son grand- père, il éprouve pour lui une grande admiration.Le jeune Sartre remarque vite que cet homme qui incarne pour lui un modèle, porte un amour inconditioné à la littérature: "dans le bureau de mon grand-père, il y en avait partout". D'autant plus qu'il était formellement défendu de leur ôter leur poussière sans son consentement. [...]
[...] L'enfant est donc evidemment attiré par ces oeuvres qu'il tentera de lire dès que possible. Cependant à cette époque, Sartre ne s'intéresse qu'à l'aspect de ces livres. Ce sont alors le visuel et le toucher qui prennent une importance dans ce rapport de l'enfant à la littérature. Sartre regarde, au début, les livres sans oser les toucher, et peu à peu, nous voyons son attittude évoluer. Si en premier lieu il s'ébat devant les livres, ensuite, il "les touch[e] en cachette", puis s'en approche pourdécouvrir "la nudité de leurs organes intérieurs". [...]
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