Commentaire littéraire d'un extrait de l'ouvrage <em>Enfance</em> de Nathalie Sarraute intitulé : Le jardin du Luxembourg.
[...] jamais plus cette sorte d'intensité-là, pour rien, parce que c'est là, parce que je suis dans cela, dans le petit mur rose, les fleurs des espaliers, des arbres, la pelouse, l'air qui vibre . je suis en eux sans rien de plus, rien qui ne soit à eux, rien à moi. Sarraute : la narratrice parle de l'écriture du souvenir. Sarraute : la narratrice rapporte le souvenir. Sarraute : présent de narration, pour rendre plus vivant, c'est un présent qui réunit les deux narrateurs. Sarraute : pronom qui ne reprend rien. [...]
[...] On a l'impression d'une perfection picturale (exemple : un tableau). Cette sensation est violente, à la ligne 15, avec " intensité + un superlatif à la ligne 26 à 27, avec le " Jamais " qui est répété pour dire que cette sensation était unique. Il y a beaucoup d'énumérations quand elle parle de son ressenti (L.22) : c'est un procédé d'insistance. Cette sensation est celle d'une fusion avec la nature (beaucoup de prépositions : " dans " ou " en A travers la nature, elle atteint à la vie. [...]
[...] Commentaire littéraire : " Le jardin du Luxembourg. " _ extrait d'Enfance de Sarraute. Cet extrait évoque un souvenir de la petite enfance (aucune variation d'âge.) Celui d'un moment très fort mais qui a pour originalité d'être une sensation et non un évènement. Une sensation fugace, vive, intime et volatile et que l'écriture ne peut restituer qu'avec beaucoup de difficultés _ Commentaire littéraire du Jardin du Luxembourg _ Etude de ce commentaire littéraire sur le texte. (vers l'oral du bac français. [...]
[...] J'étais assise, encore au Luxembourg, sur un banc du jardin anglais, entre mon père et la jeune femme qui m'avait fait danser dans la grande chambre claire de la rue Boissonade. Il y avait, posé sur le banc entre nous ou sur les genoux de l'un deux, un gros livre relié . il me semble que c'étaient les Contes d'Andersen. Je venais d'en écouter un passage . je regardais les espaliers en fleurs le long du petit mur de briques roses, les arbres fleuris, la pelouse d'un vert étincelant jonchée de pâquerettes, de pétales blancs et roses, le ciel, bien sûr, était bleu, et l'air semblait vibrer légèrement . [...]
[...] quel mot peur s'en saisir ? pas le mot à tout dire : " bonheur qui se présente le premier, non, pas lui . " félicité " exaltation sont trop laids, qu'ils n'y touchent pas . et " extase " . comme devant ce mot ce qui est là se rétracte . " Joie oui, peut-être . ce petit mot modeste, tout simple, peut effleurer sans grand danger . mais il n'est pas capable de recueillir ce qui m'emplit, me déborde, s'épand, va se perdre, se fondre dans les briques roses, les espaliers en fleurs, la pelouse, les pétales roses et blancs, l'air qui vibre parcouru de tremblements à peine perceptibles, d'ondes . [...]
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