Commentaire composé semi-rédigé sur l'incipit de l'oeuvre <em>Enfance</em> de Nathalie Sarraute.
[...] En effet puisque Sarraute refuse le genre autobiographique traditionnel par son écriture originale. En partenariat avec www.bacfrancais.com I - Sarraute refuse le genre autobiographique traditionnel A. Elle le refuse en se méfiant et se dépouillant des conventions. Ce qui est refusé : La motivation traditionnelle d'écrire qui est "d'évoquer ses souvenirs". Le "tout ouï", le "donné d'avance", quelque chose qui serait déjà figé et qui s'oppose pour elle à l'informe, l'indéfini, comme le montre le champ lexical de l'informe, de l'indéfini : "quelque chose d'informe", "vacillant", "hors des mots", "disparaissent", "ce qui palpite encore dans les limbes", "des petits bouts de quelque chose", "personne n'en parle", "ça se déforme", "tout s'échappe, fluctue, se transforme", ainsi que le pronom démonstratif contracté "ça". [...]
[...] Sarraute prend ses distances par rapport à la tradition littéraire. Son autobiographie n'a rien de traditionnel. Elle est très réticente face à la tendance que les auteurs ont à améliorer les souvenirs. page 43 : Sarraute fait allusion aux écrivains qui racontent le souvenir de leur propre naissance, ce qu'elle ne fait pas (allusion ici à Chateaubriand et Rousseau notamment). Structure de l'œuvre : Il y a environ 70 segments. Les blancs correspondent à des défauts de la mémoire. Cela permet de bien imiter le fonctionnement de la mémoire de l'homme. [...]
[...] prière à quelqu'un, supplication à quelqu'un); limbes : (terme de théologie, pluriel) : 1. séjour de félicitée (bonheur) des enfants nés sans baptême; 2. (courant) : état incertain, un peu vague. Introduction : Biographie de Nathalie Sarraute: Natacha Tcherniak est née en 1900 en Russie d'un père chimiste et d'une mère écrivain. Ses parents divorcent. Elle vit avec sa mère, toute jeune à Paris. Sa mère la laisse pour des vacances avec son père quand elle a 9 ans mais ne viendra jamais la rechercher. Elle est alors inscrite au cours de Brebans. [...]
[...] Le personnage critique insinue le doute sur la valeur de l'entreprise du narrateur. Fréquence des interrogations (surtout dans la première moitié de l'extrait) avec l'emploi du conditionnel (irréel du présent). Emploi des points de suspension pour marquer des phrases inachevées. Les impératifs : "reconnaît". Des expressions qui marquent la nécessité, le devoir. Les champs lexicaux : La vieillesse, le déclin. La trahison, la tromperie : "comme ces mots te gênent", "il n'y a pas à tortiller", "on ne s'en rend parfois pas compte". [...]
[...] Il y a un personnage narrateur et un personnage critique. Son but est d'étudier les tropismes. Nathalie Sarraute appelle "tropisme" les réactions qu'ont les humains aux paroles de leurs proches. Elle veut témoigner. Les personnages : Pas de portrait. Elle cite les personnages et les met dans des situations. Autres personnages : sa mère, son père, Véra. Ils ont un double visage : positif ou négatif. Thématiques : Deux thèmes principalement : - l'enfance; - les tropismes. Introduction du prologue : L'extrait étudié est le prologue et on a affaire entre un dialogue avec elle-même et son esprit, sa conscience. [...]
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