* En attendant Godot, première oeuvre portée à la scène de Samuel Beckett, dérouta considérablement spectateurs et critiques = tous les paramètres « normaux », espace, temps, intrigue, action, psychologie des personnages se trouvaient « bafoués » ;
- Dés la 1ère didascalie, l'espace-temps est réduit à une notation dérisoire = « route à la campagne avec arbre ».
- Loin d'être désinvolte, la didascalie est minutieusement rédigée pour souligner l'ellipse volontaire de tout repère = pas d'article, ni défini ni indéfini ; pas de localisation géographique, ni temporelle, lexique volontairement fuyant = « arbre » ne précise ni son espèce, ni son apparence ;
- Dés lors, c'est toute la pièce qui est empreinte de cette sorte de négativité = les personnages sont affublés de noms grotesques et sont grotesques = Vladimir, Estragon, Pozzo, Lucky ne sont pas des noms banals, ni symboliques (ou faussement, suivant les « ruses » de fausses significations apparentes chez Beckett) ; ce ne sont pas des noms tragiques, ni héroïques, ni comiques ; ce sont des noms arrachés au hasard, avec une désinvolture voulue et marquée = Vladimir ? Pozzo ? pourquoi pas, après tout ?
- Ils ne savent pas d'où ils viennent et ne s'en soucient pas : « où as-tu passé la nuit ? » « heu - geste vague - par là » ; // Vladimir et Estragon s'éloignent parfois (début A I, début A II) ; Pozzo et Lucky surgissent de la route, comme si elle se mettait à sécréter des relents de « civilisation », ils repartent et ressurgissent aussi soudainement ; et là encore, ni lieu ni temps ne peuvent fournir une causalité même juste apparente à leur présence ;
- Les personnages ne savent pas ce qu'ils doivent faire, sinon « attendre » et « parler pour attendre », comme si leur vie en dépendait = monologue de Lucky, répliques constantes sur la nécessité d'une conversation entre Vladimir et Estragon ;
- Ils éprouvent les plus grandes difficultés à évaluer et nommer leur état de santé et leur état d'esprit ; paradoxalement, ils sont puissamment attachés, « rivés » l'un à l'autre, comme si leur seul ancrage était la présence de l'autre, pourtant aussi incolore et désorienté (...)
[...] Beckett : Fin de Partie, comparaison avec En attendant Godot Analyse de la pièce La pièce confrontée à En attendant Godot Structure de la pièce Analyse de la pièce : La pièce confrontée à En attendant Godot En attendant Godot, première œuvre portée à la scène de Samuel Beckett, dérouta considérablement spectateurs et critiques = tous les paramètres normaux espace, temps, intrigue, action, psychologie des personnages se trouvaient bafoués ; - Dés la 1ère didascalie, l'espace-temps est réduit à une notation dérisoire = route à la campagne avec arbre - Loin d'être désinvolte, la didascalie est minutieusement rédigée pour souligner l'ellipse volontaire de tout repère = pas d'article, ni défini ni indéfini ; pas de localisation géographique, ni temporelle, lexique volontairement fuyant = arbre ne précise ni son espèce, ni son apparence ; - Dés lors, c'est toute la pièce qui est empreinte de cette sorte de négativité = les personnages sont affublés de noms grotesques et sont grotesques = Vladimir, Estragon, Pozzo, Lucky ne sont pas des noms banals, ni symboliques (ou faussement, suivant les ruses de fausses significations apparentes chez Beckett) ; ce ne sont pas des noms tragiques, ni héroïques, ni comiques ; ce sont des noms arrachés au hasard, avec une désinvolture voulue et marquée = Vladimir ? Pozzo ? pourquoi pas, après tout ? [...]
[...] Y a d'une pièce à l'autre une Suite ? Une démonstration ? Ou alors une totale différence ? [...]
[...] Page 2 16/06/2011 Alors que En attendant Godot était une pièce fondée sur l'indéfini, l'attente (décor, personnages, action Fin de partie est une pièce de huis clos : Il y a une série de claustrations qui s'aggravent l'une l'autre : - Hamm est aveugle et infirme - Clov lui est attaché (son fils ? un enfant recueilli ? un esclave ? [...]
[...] d'être né ? Cependant, il y a aussi, une progression dans l'enfermement, la proximité du néant, la déchéance, et déréliction = Hamm, Clov sont plus étroitement liés, plus esclaves, plus proches du naufrage de la vie et des humains ; Faut-il y voir un désespoir croissant chez Samuel Beckett ? Plutôt une conscience qui devient plus aigüe de la vie absurde, du scandale de cette vie sans remède possible et, de façon implicite un questionnement plus inquiet sur notre existence. [...]
[...] Plus optimiste ? Plus courageuse ? Il semble naïf de tenter une réponse aussi simpliste ; Pour Beckett, il y a des êtres différents face à un malheur semblable, des comportements variables à l'infini dans un même désespoir ontologique ; L'œuvre de Beckett explore de pièce en pièce tous les recours possibles, si, oui, la Création divine est une malédiction pour l'homme ; si seulement, car rien n'est certain, Godot peu encore venir, Hamm s'échapper, et ainsi Dieu se montrerait et donnerait un sens à sa créature ; Beckett l'a dit et répété, il ne sait pas s'il savait le dirait ; D'où de pièce en pièce, une sorte d'exploration de tous les malheurs possibles, différents et semblables, mis en œuvre par des procédés dramatiques constants et subtilement différenciés AINSI DANS FIN DE PARTIE - les didascalies ont encore plus de signification, et finissent par constituer un paramètre essentiel à expliquer ; le décor, les gestes des personnages, leurs expressions de visages, tout est précisément indiqué avec minutie, c'est signifiant et chargé de symboles ; - les antécédents des personnages, leur identité, leur vie, leurs projets, sont aussi énigmatiques : les personnages sont à déchiffrer - il n'y a pas ou peu d'action, seuls les propos suscitent une sorte de progression dramatique ; Exercice 1 En vous référant à l'étude de En attendant Godot faite cette année (cours faits en classe + cours envoyés par moi) comparez les deux pièces : - scène d'exposition - clausule - structure de la pièce Pouvez-vous en déduire des constantes chez Beckett ? [...]
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