Samuel Beckett naît en Irlande en 1906 et étudie les Lettres à Dublin. Il touche à tous les genres littéraires : nouvelles, essais (dont un sur Dante), poèmes et théâtre.
[...] ou tu crois que c'est vraiment moi ? De même dans les lignes qui suivent : VLADIMIR : Je suis content de te revoir. Je te croyais parti pour toujours. ESTRAGON : Moi aussi. Là aussi on peut interpréter les mots d'Estragon de deux façons : moi aussi je suis content de te revoir ou moi aussi je croyais d'être parti pour toujours Pour étudier ces personnages, il faut aussi prendre en considération les objets qui retiennent leur attention : comme on l'a déjà vu, Estragon met toutes ses énergies pour essayer d'enlever sa chaussure, dans une scène qui est très significative. [...]
[...] Il veut fêter cette réunion et tend la main à son ami, mais l'autre refuse avec irritation, il est trop concentré à essayer d'ôter sa chaussure. On a vu qu'il n'y a pas de femmes dans cette pièce, cependant, Vladimir présente parfois une attitude quelque peu féminine, ou au moins protectrice : il prend soin d'Estragon, se fait du souci pour lui, il veut savoir où il a passé la nuit et il se demande ce que l'ami serait devenu sans lui. [...]
[...] Salatino, Estragón aparece más débil y vulnerable que Vladimiro. [ ] Además, Estragón representa la duda en escena, él es quien se decide a partir cada vez, olvidando la razón de la cita, con lo que da lugar a un segmento dialógico que resuena como una campana casi sin variantes, a lo largo de los dos actos. [ ] Estragón necesita que Vladimiro le confirme permanentemente lo real. La supériorité intellectuelle de Vladimir apparaît aussi quand il fait des allusions à la religion : Un des larrons fut sauvé Il fait ici référence aux deux larrons qui furent crucifiés à côté de Jésus : l'un des deux se met à insulter le Seigneur, alors que l'autre le défend. [...]
[...] Vladimir exprime aussitôt son accord : Je commence à le croire Ensuite, Vladimir évoque le fait d'y avoir pensé depuis longtemps : ce sentiment d'impuissance est donc loin d'être nouveau, ça fait longtemps que Vladimir essaie de le combattre. Les références au passé (plus ou moins récent) sont multiples dans ces pages: J'ai longtemps résisté à cette pensée, en me disant, Vladimir, sois raisonnable. Je te croyais parti pour toujours. Peut-on savoir où monsieur a passé la nuit ? Il fallait y penser il y a une éternité, vers 1900. On portait beau alors. Maintenant il est trop tard. [...]
[...] (Il s'immobilise.) Estragon fait référence à sa chaussure et au fait qu'il n'arrive pas à l'enlever, mais Vladimir va beaucoup plus loin, comme le montre la suite de son discours : [VLADIMIR : ] J'ai longtemps résisté à cette pensée, en me disant, Vladimir, sois raisonnable. Tu n'as pas encore tout essayé. Et je reprenais le combat. (Il se recueille, songeant au combat. A Estragon.) Vladimir parle d'un combat existentiel, mais Estragon est loin de le comprendre. L'ambiguïté continue dans les phrases suivantes : [VLADIMIR : ] Alors ? te revoilà, toi. ESTRAGON : Tu crois ? Le Tu crois pourrait être interprété d'une double façon : tu crois que je suis de retour ? [...]
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