Salomé, le dénouement, Oscar Wilde, tension, sentiments contradictoires, Le portrait de Dorian Gray, André Gide, Iokanaan, amour post-mortem
Le champ lexical du silence « il n'y a pas de bruit » (l.18) « je n'entends rien » (l.18-22)
« Pourquoi ne crie-t-il pas » (l.18-19) « silence affreux » (l.22) permet de créer le suspense. Mais, ensuite, le champ sémantique du bruit fait que l'on ne sait plus ce qui se passe « quelque chose est tombé » (l.23) « j'ai entendu quelque que chose tomber » (l.23-24). L'attente est anxiogène.
[...] C'était un moyen de lui résister, car il pressentait le danger. En opposant la structure hypothétique au passé composé tu m'avais vu' [l.85, 95] avec valeur d'irréel dans le passé et le passé composé je t'ai vu' [l.86] à valeur de bilan, elle refait leur histoire pour se consoler de son indifférence. Elle déclare son amour à l'aide de structures limitatives seul homme' [l.70], n'aime que toi' [l.87], ne faut regarder que l'amour' [l.97/98]. La répétition de la phrase ‘j'ai baisé ta bouche' [l. [...]
[...] Son extrême colère L'impatience de Salomé est mise en valeur par l'usage du discours injonctif : le verbe frapper est répété trois fois à la ligne 21 et les cinq impératifs suivants dites (l.30) venez (l.34) descendez (l.34) apportez-moi (l.35) commandez (l.37) prouvent qu'elle devient directive. Elle se substitue au roi, elle prend les rênes. Elle revendique son droit sur la tête d'Iokanaan en utilisant une gradation sur un rythme ternaire ce que je demande, ce que le tétrarque m'a promis, ce qui m'appartient (l.30-33). Elle a réussi à obtenir ce qu'il lui refusait. [...]
[...] Elle veut croire que sa victoire est double : elle a obtenu sa tête, mais également son amour. Conclusion : Dès le début du passage, le lecteur est plongé dans la tragédie, car au climat de peur installé par l'exécution imminente d'Iokanaan s'ajoute le mauvais pressentiment de son commanditaire Hérode. Salomé ne se contrôle plus, elle fait à la fois ressortir son extrême colère et son amour passionnel pour sa victime. Sa mort annoncée par son extrême pâleur dès le début de la pièce la clôt dans une logique fataliste propre aux tragédies antiques. [...]
[...] Il représente ensuite Salomé comme quelqu'un de diabolique ainsi que le montre la périphrase dépréciative c'est bien la fille de sa mère (l.3) sous- entendant qu'on ne peut rien contre elle et sa volonté de nuire. La question rhétorique Ah Pourquoi ai-je donné ma parole ? atteste son regret d'avoir juré. La répétition reprise de façon raccourcie je suis sûr qu'il va arriver malheur à quelqu'un (l.11) je suis sûr qu'il va arriver malheur (l.16/104/105) insiste sur le fait que quel que chose va se produire, Hérode pressent que le malheur va s'abattre sur eux. [...]
[...] Elle lui en veut de la manière dont il l'a considérée comme le prouve la double comparaison comme une courtisane (l.64) comme une prostituée (l.64) qui s'oppose à la gradation moi, Salomé, fille d'Hérodias, princesse de Judée (l.64-65) se terminant par deux périphrases honorifiques. L'antithèse sur un rythme binaire en 5+5 syllabes moi je vis encore, mais toi tu es mort (l.65-66) insiste sur le fait qu'elle a gagné le duel qui les opposait. B. Son amour post-mortem La présence de trois métaphores corps était une colonne [ ] d'ivoire' (l.72-75) développe le portrait élogieux d'un oriental. Il est très visuel grâce au jeu de couleurs ‘ivoire' (l.72, ‘argent' (l.73, ‘blanc' (l.75), ‘noir' (l.76) et ‘rouge' (l.78). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture