Une saison en enfer, Mauvais sang, Arthur Rimbaud, progression marginale du poète, projet poétique, poète-prophète, Paul Demeny, puissance d'écriture, vision du poète, société, éléments autobiographiques
"La Fontaine de Sang", poème situé dans la quatrième section des Fleurs du Mal, illustre la capacité du poète à recomposer les images par sa propre imagination symbolique : en effet, Baudelaire y associe le sang à la puissance créatrice. Dans "Mauvais Sang", Rimbaud dépeint une autre portée symbolique du sang, en l'assimilant à l'idée d'ascendance familiale : en effet ce poème en prose, le second du recueil Une saison en enfer, retrace dans ses premières strophes l'héritage de Rimbaud, son lien avec l'histoire de France, et son rapport à la religion chrétienne. La cinquième section de "Mauvais Sang" s'ouvre par une anamnèse dans laquelle la figure du poète semble revenir sur son enfance et son adolescence. L'extrait se poursuit par la retranscription d'un procès opposant le "Je" à une foule qui le juge, avant de finalement présenter un retournement de situation en s'achevant sur un réquisitoire du poète contre la société.
[...] L'identification à la figure du nègre illustre ce sentiment d'extériorité à l'égard de la civilisation occidentale, cette impression d'altérité. Le plaidoyer est rapporté au discours direct, pouvant donner l'impression que la figure poétique s'adresse directement au lecteur. Ce plaidoyer est suivi d'un réquisitoire dans le dernier paragraphe : les rôles sont inversés, c'est désormais la figure poétique qui juge la société, qui devient procureur plutôt qu'accusé. Toujours en employant le pronom vous , elle dénonce les faux nègres puis énumère leurs caractéristiques : maniaques, féroces, avares . [...]
[...] Une saison en enfer, Mauvais sang, 5e section - Arthur Rimbaud (1873) - Comment le poète, en retraçant sa progression marginale, parvient-il à affirmer son projet poétique ? Ce document est un commentaire composé de la cinquième section du poème Mauvais sang de Rimbaud, poème extrait du recueil Une saison en enfer Introduction La Fontaine de Sang , poème situé dans la quatrième section des Fleurs du Mal, illustre la capacité du poète à recomposer les images par sa propre imagination symbolique : en effet, Baudelaire y associe le sang à la puissance créatrice. [...]
[...] Dans le deuxième paragraphe, elle apparaît comme morte aux yeux de la société. Dans le quatrième paragraphe, la foule est exaspérée à sa vue, elle entoure un peloton d'exécution inquisiteur. Le poète se défend dans un plaidoyer dans lequel il rejette les valeurs de la société, contribuant lui-même à sa mise à l'écart. Un enchaînement de phrases négatives illustre ce rejet : je n'ai jamais été de ce peuple-ci , je n'ai jamais été chrétien , je ne comprends pas les lois , je n'ai pas le sens moral . [...]
[...] Ce moi , qui comporte des similitudes avec Rimbaud, ne peut être considéré comme étant le poète, il s'en distingue. Ce que le poème raconte, ce n'est pas l'histoire de Rimbaud, mais l'histoire de sa persona poétique. Cette persona poétique est caractérisée par sa marginalité. Elle est une figure solitaire, rejetée de la société, et qui la rejette également La représentation de figures solitaires Rimbaud souligne la solitude de la figure poétique en l'assimilant à trois figures de solitaires et de bannis, et met en avant leur solitude au travers de la syntaxe. [...]
[...] Cette arrivée s'accompagne d'une profusion d'images, retranscrites par des métaphores ou des comparaisons : la boue m'apparaissait soudainement rouge et noire , comme un trésor dans la forêt , une mer de flammes et de fumée au ciel , toutes les richesses flambant comme un milliard de tonnerres . La mention de boue peut évoquer Baudelaire, qui écrivit en effet dans Les Fleurs du Mal j'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or . Ainsi, les talents du poète lui permettent de transformer de la boue, impure, informe, triviale, en or, métal précieux. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture