Une saison dans la vie d'Emmanuel, Marie-Claire Blais, religion, catholicisme, moeurs, Québec, Bible, personnage Héloïse, personnage Jean Le Maigre
La religion catholique influence grandement les moeurs, les usages et les convenances du Québec à cette époque. Le prénom "Emmanuel", présent notamment dans le titre de l'oeuvre de Marie-Claire Blais, Une saison dans la vie d'Emmanuel, renvoie à une référence biblique et signifie "sauveur", "rédempteur". Si ce prénom veut dire le "sauveur", le "rédempteur", de quoi doit-il les sauver ?
Il s'agit d'un texte d'opinion analytique. La position adoptée est la suivante : dans ces extraits, ce qui se rapporte à la religion est majoritairement représenté de façon négative, sans être entièrement diffamé par les écrits de l'auteure. Le caractère nuancé du propos de l'auteure se révèle dans la description qu'elle fait des impressions qu'ont initialement eues les personnages d'Héloïse et de Jean Le Maigre sur l'institution religieuse. La religion semblait initialement incarner à leurs yeux un idéal de confort et d'acceptation et un sentiment d'inclusion. On peut observer dans ces extraits, la capacité que la religion avait de les réconforter et de les faire rêver à un monde meilleur. L'Église, pour beaucoup, représente l'espoir, un épanouissement possible, un bonheur possible, une amélioration de leur vie, une lueur au bout du tunnel.
[...] Ses désirs sexuels interdits la conduisent vers la porte avec une lettre qui la faisait passer pour folle aux yeux de sa famille, lettre que sa grand-mère fit mine d'être illisible, la honte en était sûrement la raison, aux yeux de la religion, les pêcheurs doivent avoir honte d'eux et se sentir coupables. Au couvent, à un moment, Héloise "ne pu se défendre de la tentation de la gourmandise" (p6 l61), elle qui méprisait celles de sa famille qui mangeaient à s'en éclater la panse et se gavaient de nourriture du soir au matin, jusqu'à finir obèses, elle s'était laissée embrigader par un des sept péchés capitaux, la gourmandise, elle était désormais une pécheresse elle aussi et avec cela, allait le sentiment de culpabilité. [...]
[...] Le "paraître" est capital dans ce monde où nos actions et mêmes nos pensées sont gouvernées et dictées par la religion, pour ne pas paraître mauvais et pour ne pas passer pour un pécheur et pour ne pas paraître indigne de Dieu et de son pardon et indigne d'appartenir à une communauté religieuse, l'Homme fait semblant, pour ne pas être couvert de honte et jugé, non pas pas Dieu en personne, mais par les autres. Emile Zola a écrit dans Nana: "La religion tolérait bien des faiblesses, quand on gardait les convenances". [...]
[...] Dans cet extrait, la religion est dépeinte principalement de façon négative, l'auteure fait souvent allusion aux péchés capitaux, enfin à certains d'entre eux. Héloïse enfant, avait des idées très extrémistes, elle était "dédaigneuse de ses sœurs" (p6 l44) qui vers 13 ans "travaillaient comme des hommes robustes" (p7 l45), elle "méprisait ces visages bouffis" (p6 l45) et "ces chevilles trop rondes" (p6 l46) pour elle, le salut passe et la condition humaine doit être teintée de sacrifices et de privations, l'homme ne doit pas se pervertir et commettre l'un des sept péchés capitaux du catholicisme et les membres de sa famille la dégoûtaient parce qu'ils commettaient bon nombre de ces péchés sous ses yeux, ici, c'était la gourmandise. [...]
[...] Quelle leçon de vie nous fait là ce curé, quelle figure de moralité Un curé qui brise son jeûne en buvant de la bière, alors que l'alcoolisme, enfin l'ivresse est proscrit par l'Eglise et qu'il est censé montrer l'exemple. Voilà un exemple de ce qu'il ne faut pas faire et que fait un membre de l'élite de l'institution religieuse et c'est un interdit parmi tant d'autres. Si l'on regarde le nombre d'affaires impliquant des prêtres ou des membres de l'élite religieuse dans des agressions sexuelles sur mineurs à toutes les époques, il y a de quoi en perdre son latin. [...]
[...] Une saison dans la vie d'Emmanuel, Chapitres 3 et 4 - Marie-Claire Blais (1965) - Peut-on dire que ce qui se rapporte à la religion est représenté de façon négative dans l'extrait à l'étude ? La religion catholique influence grandement les moeurs, les usages et les convenances du Québec à cette époque. Le prénom "Emmanuel", présent notamment dans le titre de l'oeuvre de Marie-Claire Blais, Une saison dans la vie d'Emmanuel, renvoie à une référence biblique et signifie "sauveur", "rédempteur". [...]
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