La critique littéraire est une sorte d'interprétation de la littérature elle-même. Le mot « critique » vient du latin criticus et du grec krineïn, c'est le fait de juger les ouvrages de l'esprit. C'est un terme qui se rapporte initialement à la médecine, il s'agit d'une crise de l'organisme, d'un disfonctionnement du corps. De même la critique littéraire permet de « diagnostiquer » l'œuvre et de mettre un terme aux maux éventuels pouvant s'y trouver.
Marcel Proust fait partie de ses grands critiques littéraires qui ont marqués le milieu du XIXème siècle. Parmi ses ouvrages, on trouve un recueil de pages intitulé Contre Sainte-Beuve, il sera publié à titre posthume en 1954. Comme le stipule le titre, l'auteur s'en prend ici à Sainte-Beuve, également critique littéraire, selon lequel l'œuvre d'un auteur doit reposer sur son vécu.
[...] Proust développe l'idée selon laquelle un écrivain ne peut pas produire une œuvre sans faire appel à sa propre sensibilité. En écrivant, l'auteur doit donner quelque chose de lui-même son œuvre doit être imprégnée de l'« essence de son créateur. La matérialisation de l'esprit est représentée par une récurrence du mot objet à travers le texte. Cet objet renferme notre mémoire, nos souvenirs, notre passé. Ce dernier, que nous pensons être enfouis à jamais dans un coin sombre de notre esprit, refait surface par hasard, un simple petit détail peut faire ressurgir ce souvenir que l'on pensait perdu. [...]
[...] Les ombres qu'il rencontre aux Enfers sont mises en relation aux souvenirs auxquels Proust s'attache sans pouvoir cependant y accéder. L'auteur est ainsi prisonnier des abymes de son âme sans avoir la clef pour en sortir. Son seul objectif devient de ressusciter les fantômes de son passé par la simple évocation du souvenir. L'auteur représente ce passé par l'allégorie de la mort afin de mieux rendre compte du caractère morbide et superfétatoire de ces évènements perdus dans l'oubli. Leur résurrection ne dépend que de nous. [...]
[...] Le fait de recourir à une certaine forme d'intelligence est, certes, une vertu indéniable, mais elle ne permet pas à elle seule d'atteindre la sensibilité du lecteur. Notre essence première, ce qui constitue le fondement de nous-mêmes, ce qui fait l'être, n'est pas son intelligence, mais bien l'ensemble des impressions, sentiments qui animent l'individu. À côté de ces dernières, les vérités de l'intelligence semblent bien peu réelles elles ne signifient guère aux yeux de l'être qu'une mince parcelle de connaissances face à toute l'immensité de nos émotions, nos ressentis. [...]
[...] Contre Sainte-Beuve, Marcel Proust La critique littéraire est une sorte d'interprétation de la littérature elle-même. Le mot critique vient du latin criticus et du grec krineïn, c'est le fait de juger les ouvrages de l'esprit. C'est un terme qui se rapporte initialement à la médecine, il s'agit d'une crise de l'organisme, d'un dysfonctionnement du corps. De même la critique littéraire permet de diagnostiquer l'œuvre et de mettre un terme aux maux éventuels pouvant s'y trouver. Marcel Proust fait partie de ses grands critiques littéraires qui ont marqué le milieu du XIXe siècle. [...]
[...] Le passé est associé aux Enfers il faut faire appel à sa mémoire, à ses émotions passées afin de ne pas sombrer dans les ténèbres de l'oubli. Nos émotions et nos impressions sont alors vitales pour nous faire revivre et abandonner prestement la profondeur sinistre de laquelle nous ressurgissons, triomphant de par nos émotions délivrées. Pour Proust, le fait d'avoir recours à une partie enfouie notre âme, c'est à dire évoquer nos émotions et nos impressions passées, est un sentier nous guidant vers la résurrection de notre esprit et de ce fait, notre propre résurrection. [...]
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